Mon oncle Oswald de Roald DAHL

Résumé éditeur

L’oncle Oswald, personnage haut en couleur et bon vivant notoire, raconte dans ses Mémoires comment il a fait fortune. Dès l’âge de dix-sept ans, il se sert de ses connaissances en chimie et de son goût pour la bagatelle pour inventer une pilule aux propriétés stupéfiantes.
Mais ce n’est qu’un début.

Les aventures, tantôt scabreuses, tantôt délirantes, se succèdent à un rythme effréné. Une nouvelle fois, Roald Dahl donne libre cours à son humour dévastateur.

★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre

Critique

Difficile de retrouver le charmant auteur de Charlie et la chocolaterie, de Mathilda et autres joyaux de la littérature de jeunesse du siècle passé dans Mon oncle Oswald. Dans ce roman publié en 1979 en Angleterre, Roald Dahl s’en donne à cœur joie dans le récit fictif des aventures masculines ragoutantes quand il s’agit de considérer les rapports humains, homme-femme, avec un minimum d’affects. Certes, il y a une complicité féminine mais totalement dépourvue de sensibilité.

Impossible pour moi de prendre au second degré cette fable misogyne et vénale, n’y ayant relevé aucun humour, jeu d’esprit, métaphore digne de ce nom. Les sentiments de mépris et d’hostilité à l’égard des femmes, les qualificatifs utilisés, sont trop nombreux et manifestes pour considérer ce roman comme autrement que sexiste.

Cette ode à l’homme dans toute sa superbe n’a comme seul intérêt son style, à la fois délié et travaillé comme toujours dans les écrits de Roald Dahl, de littérature de jeunesse compris, ainsi que son imagination évidemment sans limites. Le récit des péripéties d’Oswald Cornélius et de ses deux acolytes a dû faire bondir plus d’une femme. J’en fais partie.

L’humour grinçant, acerbe, dévastateur de Roald Dahl, révèle là tout son panache, et pourtant, même sa galerie (très intime) d’hommes célèbres ayant réellement existé et « rencontrés » dans la dernière partie du roman, partie sensée probablement être amusante, m’a parue irrespectueuse et trop décalée pour être digne d’intérêt.
Je n’ai pas été cependant très étonnée du fil narratif de Mon oncle Oswald, ayant simplement le sentiment que son auteur, libéré de certaines entraves s’est complètement lâché !

Libre à lui d’en connaître les raisons qui lui appartiennent (ou plutôt « appartenaient »).
Chacun son jardin secret, le mien est ailleurs.

 

 

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