toujours trop ou pas assez en finir avec la rhétorique foireuse du patriarcat de lou sarabadzic

Résumé éditeur :

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Émotions, relations, boulot, loisirs…

Vous dicter ce que vous devez faire de votre vie n’est pas suffisant, il faut en plus qu’on vous répète sans arrêt que vous vous y prenez n’importe comment.

Toujours célibataire ?

Vous n´êtes peut-être pas assez entreprenante… ou un peu trop.

On vous a harcelée dans la rue ? Vous êtes sûrement trop avenante… ou pas assez (allez quoi, souriez !).

Votre patron vous marche sur les pieds ?

Vous êtes certainement trop douce… ou pas assez ambitieuse.

Bienvenue dans « la rhétorique foireuse du patriarcat », le jeu de la vraie vie auquel personne ne gagne jamais !

Suivez le personnage d’Élodie et découvrez, saynète après saynète, comment se construisent les discours qui nous enferment dans de bien trop petites cases.

★★★☆☆ J’ai un peu aimé.

Avis :

Quel long (et alambiqué) titre que «  Toujours trop ou pas assez – en finir avec la rhétorique foireuse du patriarcat »!

J’attendais beaucoup de cette BD sociétale (humour, analyses, conseils, retours historiques) car le terme de « rhétorique foireuse du patriarcat » m’avait amusée et séduite (le beau-frère qui regarde toutes les femmes débarrasser… ça parle à pas mal d’individus de sexe féminin).

Ce roman graphique de 168 pages est riche d’injonctions entendues et sous-entendues.

Trop ou pas assez : belle – nature – douce – souriante – entreprenante – ambitieuse, etc. Quatorze jugements de valeur lancés aux femmes qui questionnent notre image et notre place.

Ce roman graphique écrit et illustré par deux femmes aborde des thèmes sérieux (tolérance et contre réflexions sexistes du beau-frère, du collègue, du lourdos dans le métro, et j’en passe) en rapport avec de multiples récits de vie connues de toutes.

Il prend des libertés graphiques indéniables ; les pigeons, la couverture avec sa corde d’équilibre, les illustrations en gros plan, la gamme chromatique, les inclusions de schémas, les tableaux, les fiches techniques en fin d’ouvrage.

D’ailleurs… la fiche 12 « Qu’est-ce qu’être féministe ? », sorte de synthèse de ce qui a précédé dans le texte est un peu à l’image de ce livre.

En effet, elle est si complexe que je me dis qu’il faut créer un D.U. pour tous les sigles à intégrer (non binaires, queer, personne minorisée, lutte antisexiste à géométrie variable, etc…) qu’on y lit, ou bien avoir suivi le Diplôme Inter-Universitaire « Etudes sur le genre » Sciences Humaines et Sociales à Rennes !

Et c’est là que le bas blesse, ce front de lutte expose dans ses scénettes d’intéressants mythes et inégalités sociales, en nous montrant à quel point cette rhétorique est ancrée dans la société, mais il nous noie aussi dans des dialogues trop détaillés.

Il me semble que c’est un contenu très engagé et moderne que les plus de 25 ans ont du mal à appréhender sous ce format. Le traitement qui en est fait s’avère compliqué.

Le début avec «  la roue de ces dames » et « la traverse » m’ont embrouillé les neurones.

Mais je reconnais que le sujet est vaste et que toutes les formes sont dans la nature.

J’ai donc un avis assez mitigé sur ce livre, car je sens qu’il y a une petite bombe dans ce « toujours trop ou pas assez » et que j’aurais intérêt à le relire pour intégrer des notions, un lexique, une rage encore éloignés de mes pensées (peut-être parce que je ne les vis pas / je travaille avec des femmes).

Merci BEAUCOUP à Babelio et à Mango Society d’aller à l’encontre de mes trop nombreux biais cognitifs et de me secouer juste ce qu’il faut pour que je questionne le monde un peu plus.

 

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