L’arabe du futur 3 de Riad SATTOUF

Résumé éditeur

L’Arabe du futur raconte la jeunesse de Riad Sattouf au Moyen-Orient. Dans le premier tome publié en 2014 et qui couvre la période 1978-1984, le petit Riad est ballotté, de sa naissance à ses six ans, entre la Libye, la Bretagne et la Syrie.
Le deuxième tome, paru en 2015, raconte sa première année d’école en Syrie (1984-1985).
Dans ce troisième tome (1985-1987), après avoir suivi son mari en Libye puis en Syrie, la mère de Riad ne supporte plus la vie au village de Ter Maaleh. Elle veut rentrer en France. L’enfant voit son père déchiré entre les aspirations de sa femme et le poids des traditions familiales…

★★★★★ Que du bonheur !

Critique

Où l’on découvre la suite des aventures de Riad (années 1985 – 1987), l’enfant blond franco-syrien, et dans ce troisième tome refait surface la souffrance des élèves, et plus particulièrement celle des très bons élèves, car le système scolaire décrit manque cruellement de garde-fous.
Ca fait froid dans le dos.
Et dire que chez nous, on en est à déblatérer sur la place du constructivisme dans la construction des savoirs !
Bon, bref.
Les relations du couple parental se durcissent, mais tiennent bon, malgré les orages. La religion prend de plus en plus de place dans la vie du père, jusque-là très libéral. Il faut dire qu’à vivre auprès de sa famille, la pression, la culture du pays se font forcément plus prégnantes.
Heureusement, les choses ne tournent pas comme dans Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody ; c’est déjà ça.
Tout est encore savoureux dans ce nouvel opus, et l’intelligence de son auteur (l’enfant blond dans le livre) lui permet de parler des choses délicates (comme l’interprétation toute personnelle du Coran de certains pays arabes ) avec la justesse et la délicatesse nécessaires pour dire les faits sans médisance.
Mais juste dire, comme avec un regard vierge d’enfant. Celui de Riad, qui parfois, a une délicieuse petite pointe d’humour.
Vraiment, j’ai encore une fois adoré cette BD, car elle sait croquer les humains dans le détail, de manière cocasse mais jamais moqueuse, qu’ils soient syriens ou bretons. Il a décidément un talent fou pour nous conter la misère, la corruption, les excès en tout genre, sans jamais verser dans le pathos ou le sordide.

Un succès assuré et forcément mérité. Vivement le 4 !

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