Au soleil couchant de Sok Yong HWANG

Résumé éditeur

Park Minwoo, directeur d’une grande agence d’architecture, a la satisfaction d’avoir réussi sa vie. Né dans une famille pauvre d’un quartier misérable de Séoul, il s’est arraché à son milieu par ses études, son mariage et sa carrière. Cet homme désormais célèbre et sûr de lui reçoit un jour un message d’une amie d’enfance qui l’a aimé. Les souvenirs du passé ressurgissent, l’invitant à replonger dans un monde qu’il avait oublié, peut-être renié, et à redécouvrir ce que la vie des gens avait de dur mais aussi de chaleureux. C’est l’occasion pour lui de s’interroger sur la corruption qui règne dans le milieu de la construction immobilière, sur sa responsabilité dans l’enlaidissement du paysage urbain, sur la violence faite aux expropriés.

★★★☆☆ J’ai un peu aimé.

Critique

C’est sur un rythme binaire que se déroule le récit d’un long et intime retour en arrière pour les deux personnages coréens principaux, un directeur d’agence d’architecture et une étudiante en théâtre – vendeuse la nuit.

Le roman (qui se lit rapidement) est écrit à la première personne, et il m’a été difficile de suivre les discours de chacun. Bref, de m’y retrouver….surtout au départ, car personne n’est réellement nommé.
Je pense par ailleurs que c’est un roman qui appelle à une seconde lecture, car le mystère sur les protagonistes se fait jour très doucement. Ce qui peut charmer ceux qui apprécient ce genre de tempo doucereux.

L’intérêt de ce roman est la dénonciation d’un système vacillant construit sur la corruption économique. Fragilisés, les êtres se promènent alors entre résignation et abattement donnant à cette histoire un visage de la Corée (sud ! ) moderne bien triste.
Les constructions architecturales ne sont-elles qu’ « une figure hideuse de la cupidité coréenne ?  » nous crie le narrateur (et l’auteur HWANG Sok-yong) dans ce texte qui montre du doigt les situations extrêmement précaires de nombre de coréens dans un brûlot social très noir.

J’en ressors avec un sentiment assez mitigé, car j’ai apprécié le fond et l’immersion dans cette société dont on n’entend assez peu parler, mais n’ai pas adhéré avec le style trop épuré.
La forme m’ayant donc posé une difficulté ; il m’a été délicat de m’attacher aux personnages, qui, pourtant font un voyage nostalgique intéressant dans leur passé.

J’aurais aimé lire par exemple des propositions subordonnées circonstancielles de temps et de lieu pour qu’elles donnent à ce roman …. un petit supplément d’âme !

 

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