Résumé éditeur :
Si vous pouviez faire revenir quelqu’un du passé, qui choisiriez-vous :
- Alexandre le Grand ?
- Jésus-Christ ?
- Léonard de Vinci ?
- Napoléon ?
Pour le milliardaire libanais Elias Zainoun, la question ne se pose pas.
Ce serait Mozart, afin de lui permettre d’écrire un opéra d’après la célèbre pièce « La Tempête » de Shakespeare.
Et maintenant que le voilà devenu riche héritier d’une multinationale fondée par son père, pourquoi ne pas utiliser une partie de ces fonds pour concrétiser un incroyable voyage temporel ?
Mais cette “opération”, anodine en apparence, masque plus de dangers qu’il n’y paraît.
De fait, Mozart n’a pas seulement été le plus grand génie de l’histoire de la musique. Ses biographes ont occulté de nombreux aspects de sa personnalité, dont son appartenance à la franc-maçonnerie. Et il est des boîtes de Pandore qu’il vaut probablement mieux ne pas ouvrir…
★★★★☆ : Lecture agréable, fort plaisante.
Avis :
En 2012, Yann Quero, auteur spécialiste des mythologies occidentales et orientales, adepte de SF publia « La tempête de Mozart » aux éditions Bleu Nuit . Aujourd’hui, le roman est à nouveau édité en format poche sous le titre « Opération Mozart ».
Pour appréhender le génie viennois au succès jamais démenti, il y a donc aussi la science-fiction et l’incroyable machine à remonter le temps d’un savant borderline dépressif, polonais, un peu porté sur la bouteille. Chouette !
Évidemment, rien ne se passera vraiment comme prévu. L’équipe financée pour encadrer l’opération, les deux savants dépassés par les évènements, plus Mozart et ses proches transfuges insupportables du XVIII°S au XXI°S créent une drôle de bande mi- dramatique mi- burlesque que j’ai suivie avec curiosité et grand plaisir.
Sachez qu’il ne faut rien prendre au sérieux dans ce roman, sauf la reine de cette jolie troupe, le personnage familial, à savoir, LA MUSIQUE !!!
Mozart, grâce à la fortune d’un libano-suisse fortuné et légèrement amoureux, sera sauvé , au seuil de la mort, in extrémis, par la médecine moderne dans l’unique but de satisfaire le rêve d’une riche suisse obsessionnelle et mourante, La mère.
Nombre de personnages se révèlent au fur et à mesure sous un jour très psychiatrique, mais cela met du piquant dans le récit. Et j’ai aimé ces particularités très finement racontées. L’auteur a bien du talent !
L’écriture est agréable, la langue soutenue mais pas trop, les dialogues efficaces, les descriptions parfaites.
J’ai donc apprécié cette aventure rocambolesque, le portrait de Mozart et de ses proches, les efforts surhumains déployés pour déplacer le décor et « enrhumer » la famille MOZART. Suivre Wolfgang en plein XXI°S s’avère un immense bonheur de lectrice.
Tout cela est très drôle à lire et ferait un parfait film cinématographique (Zut, Milos Forman n’est plus…depuis 2018). Les informations sur le musicien, son œuvre et sa vie se lisent avec délectation. Seuls les détails techniques et certains dialogues sans fin m’ont un peu ennuyée vers la fin de l’ouvrage.
Selon moi (et mon goût livresque), ce huit clos musical offre un chouia de pages en trop, mais l’ensemble reste audacieux, bien ficelé, fort documenté.
Merci à Babelio et aux Editions Bleu Nuit d’avoir décuplé mon amour de la musique (et de Mozart cela va de soi) grâce à cette lecture !!
