Résumé éditeur :
Juin 1988. Préfecture d’Hiroshima.
Le commandant Ôgami a la réputation d’être l’un des meilleurs enquêteurs du Japon. Mais selon la rumeur, il serait trop proche des yakuzas. Sa hiérarchie le trouve ingérable, pourtant elle ne peut se passer de lui. Surtout au moment où une nouvelle guerre des gangs menace, après la disparition du comptable d’une officine de prêt dirigée par la pègre.
Sur la côte nord de la Mer intérieure, l’été est un étouffoir et la tension monte vite entre bandits d’honneur et truands vicieux. C’est dans ce contexte périlleux que le jeune lieutenant Hioka est propulsé adjoint du commandant.
Il découvre rapidement que l’image de loup solitaire d’Ôgami est justifiée. Ses méthodes sont très personnelles voire brutales et il ne lâche jamais sa proie.
Le commandant va d’emblée créer une relation de maître à disciple avec sa nouvelle recrue et l’entraîner dans une course contre la montre.
Hioka, candide au pays des coups tordus et témoin de tous les instants, n’aura d’autre choix que de s’engager dans un rude voyage initiatique dont personne ne sortira indemne.
Le loup d’Hiroshima, Grand prix de l’association des écrivains japonais de littérature policière 2016, a connu un vif succès au Japon avec 300 000 exemplaires vendus.
En mai 2018, il a été adapté au cinéma par le réalisateur Shiraishi Kazuya.
★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.
Avis :
Après un départ sous les meilleurs augures (écriture fluide, personnages bien dessinés et attachants, début de récit intéressant, au fil des pages mon ressenti s’est teinté de gris, de noir.La liste des personnages en première page a probablement permis aussi cette rapide immersion dans le texte, mais cela n’a pas été suffisant pour maintenir ma curiosité livresque.
« Les rues de Kurehara sentent la poudre », le monde des Yakusa s’offre à nous, avec son code d’honneur, la voix à suivre pour poursuivre l’héritage du gang. Des bandes rivales ou affiliées cohabitent avec plus ou moins d’accrochages, d’altercations sous le regard de deux policiers. Le loup et l’agneau. Leur antagonisme fait le lit de cette intrigue. La crainte est que tout cela débouche sur un conflit à grande échelle.
Ce qui détonne dans cette histoire c’est l’attitude de Shôgo Ôgami, le commandant-loup qui utilise des méthodes « peu différentes de celles de yakuzas », et qui a des contacts rapprochés, très ambigus avec cette mafia japonaise.
Certes, ce texte questionne sur le sens de la justice, propre à chacun, et à l’histoire personnelle. Hélas, au bout de 158 pages (précisément), une immense lassitude m’a envahie. Jusque-là, je m’accrochais à l’intrigue, encore et encore, page après page… jusqu’à ce que je réalise enfin que le récit ne décollait pas ; une grande linéarité avait saisi ce texte et dans le cadre d’un roman policier c’est tout de même gênant. Cette histoire qui avance dans du connu et archi connu n’offre pas l’ambiance particulière qui nous donnerait l’impression d’y être, qui nous immergerait dans un ailleurs.
Des yakusas en veux-tu en voilà jusqu’à plus soif !
Des dialogues à gogo, pas de rythme, peu d’actions, je cherche encore le suspens.
Peut-être le lecteur occidental de policiers a-t-il davantage besoin de « montagnes russes » dans le texte que le lecteur japonais ?
Pour ma part, je dirai que la construction des personnages induit un livre au développement bavard au détriment de l’action.
Merci à BABELIO et aux Editions Atelier akatombo. Je réitèrerai quand même mon essai de lecture de polar japonais.