Résumé éditeur
Nous vivons une époque paradoxale : les extraordinaires progrès scientifiques et techniques des dernières décennies ont bouleversé notre existence, mais, dans le même temps, un fulgurant retour de la barbarie sape nos valeurs laïques fondamentales, héritées des Lumières.
Religions et utopies sociales, ces illusions dangereuses constituent la pire malédiction de l’humanité ; elles assaillent notre liberté de penser et de nous exprimer librement. Elles nous imposent leurs critères absolutistes du Bien et du Mal ainsi que leur foi dans un au-delà ou un avenir radieux chimériques. Leur but est évident : nous empêcher de vivre sereinement et nous priver du bonheur quotidien.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
Ils sont peu nombreux les livres qui nous enthousiasment dès les premières lignes, dès les premières phrases que lisent nos yeux pourtant un peu blasés du nombre important d’écrits qu’ils parcourent, annotent, commentent chaque année.
Cependant, on peut heureusement être surprise, captivée encore et encore et ce d’abord grâce aux Editions HERMANN dans le cadre d’une masse critique privilégiée. Merci donc pour cette belle découverte que vous m’avez permise de vivre.
Car oui, j’ai été chanceuse de lire les 435 pages d’Illusions dangereuses, quand les religions nous privent de bonheur. Ces pages très denses, mais jamais plombantes sont celles que j’attendais, que je cherchais désespérément mais sans les avoir trouvées jusque-là. Ni Christopher HITCHENS, ni Frédéric LENOIR, « spécialistes – essayistes » des religions ne m’avaient convaincue sur cette thématique, faire preuve d’un regard lucide et explicatif sur les croyances inféodantes liées aux religions.
C’était sans compter sur un illustre inconnu russe qui a été chercheur en physique, homme d’affaires, banquier, sénateur, pour devenir intellectuel – polyglotte – philanthrope se consacrant à présent à la philosophie et à certaines causes humanitaires (voir dans son livre).
Dans ce premier essai, véritable texte de combat athéiste, en plaçant la joie de vivre et les bonheurs terrestres au centre de ses combats intellectuels, il s’oppose haut et fort aux pratiques religieuses monothéistes en mettant à jour, et en décryptant les multiples chimères qui fondent les religions du Livre.
Sa question de départ étant la suivante : en quoi est-il raisonnable de CROIRE ? ou plus précisément : pour y voir plus clair, peut-on faire le tri dans les croyances fondamentales en cours ?
Et c’est en s’appuyant sur les philosophies antiques, et notamment grecques qu’il se donne des moyens efficients pour réaffirmer une vision du monde, avec la possibilité d’une société civile où la raison occuperait enfin la première place.
Dans cette sorte d’encyclopédie de concepts religieux (la foi, le Mal, la mort, la souffrance, les plaisirs, le sexe), il explicite de quelles nombreuses manières les religions apportent aux Hommes plus de mal que de bien, comment leurs doctrines ont tout intérêt à freiner les progrès des civilisations, quelles qu’elles soient, et ne peuvent en aucun cas permettre aux humains d’être complétement indépendants. Les passages où les chimères religieuses sont décodées se révèlent à mon goût des extraits jubilatoires. Ces dangereuses illusions imposées aux moyens de normes morales, sociales et éthiques sont de plus pour la plupart en désaccord avec le bon sens commun de la nature biologique de l’Homme.
Vitaly MALKIN a donc soumis les idéaux, les valeurs religieuses traditionnelles à un interrogatoire serré en questionnant croyances et pratiques, textes et Livres sans aucune complaisance ni facilité.
Dans un style agréable, ce pamphlet agrémenté de reproductions et photos éclairées, bel objet au papier glacé et à la mise en page soignée, se partage en huit chapitres, huit « croisades » illustrant de quelles façons
« l’humanité a gaspillé des milliards d’heures, vies humaines et une quantité pharaonique de ressources au service des cultes religieux ».
Encore merci pour l’impressionnant et formidable travail de documentation de l’auteur mais aussi et avant tout pour son courage. Aujourd’hui le POLITIQUEMENT CORRECT oublie parfois de dire certains faits et de donner certaines opinions, pourtant essentielles.
Que chacun et chacune puisse s’exprimer, n’est-ce pas le propre des démocraties ?