Lettres d’amour en héritage de Lydia Flem

Résumé éditeur

Parmi tous les souvenirs qui me restaient de mes parents, ceux qui occupaient une place unique, les plus fragiles, peut-être, se trouvaient dans trois boîtes découvertes dans leur grenier. Trois boîtes en carton que j’avais emportées chez moi sans les ouvrir. Je savais qu’elles contenaient la correspondance amoureuse que mes parents avaient échangée pendant trois ans, entre leur rencontre fin septembre 1946 et leur mariage le 1er décembre 1949. Fallait-il les jeter sans les regarder ou bien les lire ? Etait-ce indiscret ou même incestueux ? Ce que j’y découvrais, ce n’était pas seulement une histoire d’amour, pas seulement la naissance d’un couple qui vécut plus de cinquante ans ensemble, mais quelque chose d’une cosmogonie, d’une histoire fondatrice, d’un miroir où chacun voudrait se reconnaître : le désir d’être né de l’amour. Notre histoire ne s’écrit pas sur une feuille blanche ; dès notre conception, nous nous trouvons saisis dans une autre histoire, celle de nos parents, de nos grands-parents, même si nous naissons longtemps après leur mort. Dans la suite des générations, notre place est désignée, nous ne sommes pas libres de nous-mêmes. Il nous faut assumer le passé pour ouvrir les horizons du présent.

★★★★★ Que du bonheur !

Critique

 » Parmi tous les souvenirs qui me restaient de mes parents, ceux qui occupaient une place unique, les plus fragiles, peut-être, se trouvaient dans trois boîtes découvertes dans leur grenier. Trois boîtes en carton que j’avais emportées chez moi sans les ouvrir. Je savais qu’elles contenaient la correspondance amoureuse que mes parents avaient échangée pendant trois ans, entre leur rencontre fin septembre 1946 et leur mariage le 1er décembre 1949. Fallait-il les jeter sans les regarder ou bien les lire?  »

Heureusement pour nous, Lydia Flem ouvrira cet abondant courrier et découvrira dans ces lettres bien plus qu’une histoire d’amour originale d’une force incroyable, mais la preuve que notre histoire ne s’écrit pas sur une feuille blanche :  » Dès notre conception, nous nous trouvons saisis dans une autre histoire, celle de nos parents, de nos grands-parents, même si nous naissons longtemps après leur mort. Dans la suite des générations, notre place est désignée, nous ne sommes pas libres de nous-mêmes.  »

Ce livre, preuve qu’il faut assumer le passé pour ouvrir les horizons du présent est un trésor de sensibilité et d’humanité.
La douleur de la guerre, la force de reconstruction et tant d’autres choses encore y sont traités avec une immense sensibilité au travers des lettres, des commentaires de l’auteure, fille des expéditeurs.

Un bijou, une révélation basée sur une histoire vraie et qui se lit d’une traite, avec, forcément des pauses nécessaires pour savourer la portée de certaines idées, et la délicatesse des sentiments évoqués.

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