Gare à lou de Jean Teulé

Résumé éditeur

Avec Gare à Lou ! Jean Teulé revient à la veine fantastique qui avait fait le succès du Magasin des suicides et laisse libre court à un imaginaire plus débridé que jamais.
Comme le disaient Mozart et Shakespeare : « Il est très agréable de jouir d’un don exceptionnel, mais il ne faut pas oublier que c’est une source inépuisable d’embêtements. » À 12 ans, Lou partage absolument cette opinion. Au prétexte qu’elle est en mesure de faire tomber immédiatement les pires calamités sur la tête de tous ceux qui la contrarient, on l’enferme dans un endroit secret en compagnie de militaires haut gradés pour qu’elle devienne une arme absolue capable de mettre en échec les plans malveillants des ennemis du pays ou, pire, d’ourdir de méchantes et sournoises manœuvres afin de causer des torts effroyables à d’autres nations. De telles occupations n’offrent pas à une adolescente les satisfactions que la vie aurait pu lui promettre. D’autant que son super pouvoir, aussi extraordinaire soit-il, ne fonctionne pas toujours comme prévu. Rien ne pouvait mieux inspirer Jean Teulé que d’imaginer les horreurs qu’un être humain bien disposé peut infliger à ses contemporains.

★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.

Critique

J’aime bien écouter Jean Teulé parler de ses livres à la télévision, et même parler d’autres sujets que ses livres, car je trouve sa gouaille irrésistible. On sent à chaque instant l’auteur de BD fort en g… qui se cache sous le romancier.

Certains de ses romans historiques m’ont beaucoup plu, et notamment Héloïse, houille !

Hélas, avec Gare à Lou !, roman à la sauce futuriste limite science-fiction, c’est un grand seau d’eau froide sur la tête que j’ai reçu (c’est plus écolo que la douche).

Jean Teulé a raconté avoir reçu une amende totalement injuste dans un train par un contrôleur (un peu abruti), et ensuite imaginé avoir un pouvoir de vengeance sur les gens, et donc précisément sur ce dernier qui lui avait blessé le porte-monnaie. Il en fera donc le sujet de ce roman en se transformant en petite fille prépubère dans un monde lointain capable de se venger en un éclair de seconde sur simple volonté mentale.

Une fois, les talents destructeurs à l’encontre de ceux qui l’agacent de Lou repérés, elle deviendra ainsi une arme d’État que les militaires appelleront « chère âme « .

Je ne reproche pas à Jean Teulé son sujet qui aurait pu être amusant (qui n’a pas rêvé de clouer sur place par une vingtaine de boutons d’acné sur la langue la collègue de boulot qui dénigre à tout va et n’en rame pas une depuis dix ans ?), c’est sa manière de l’écrire que j’ai trouvée grotesque, car pas assez travaillée. Il fut donc pénible, très pénible d’aller jusqu’au bout quand on n’y croit pas un instant.
« Ridicule » serait le mot qui synthétise l’ensemble dans mon esprit. Certaines phrases à rallonge sont même illisibles. Les redondances sont légions, les caricatures poussives et surtout mal narrées.
Il ne suffit pas de quelques dialogues incisifs et de jolis mots par-ci par-là pour que le texte du livre soit plaisant. Il faut développer, contextualiser… peut-être ce roman n’est-il au final qu’un texte pour bande dessinée à illustrer ?
Je sais, je suis exigeante par rapport à ça, mais je ne crois pas être la seule à avoir ressenti le livre de cette manière.

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