au nom des requins de françois sarano

 

Résumé éditeur :

« Vingt mètres de profondeur. L’eau bleu sombre est peuplée de plancton. Face à moi, Lady Mystery, une énorme femelle requin blanc, soeur des « Dents de la mer » : 5,5 mètres, une tonne et demie. Puissance extrême que rien ne peut arrêter.

Scientifique, je ne me laisse pas distraire : je consigne profondeur, heure, sexe et taille.

Et soudain, à quelques mètres de l’œil qui me fixe, je réalise le dérisoire de ces informations, si réductrices qu’elles trahissent la créature indomptée que je cherche à connaître.

Comment raconter cette élégance sauvage ?

Comment traduire ce que ses sens, profondément différents des nôtres, lui disent de cette rencontre et de l’océan qui nous entoure ?

Je me coule contre son flanc.

Nous nageons épaule contre nageoire. La distance qui nous sépare ne se mesure pas en centimètre, elle se mesure en confiance réciproque. Minute d’éternité. Nous ne faisons qu’un corps. Je suis en paix.

Rencontre authentique, sans calcul, qui procure la joie profonde de communier avec la vie.  »

★★★★★ Que du bonheur !

Avis :

L’homme n’est pas au-dessus des autres êtres vivants. La collection « Mondes sauvages pour une nouvelle alliance » lancée en 2017 par Acte Sud nous le rappelle à chaque nouvelle publication.

Ceux dont j’ai lu un peu de l’histoire dans « Au nom des requins » constituent 530 espèces différentes (dont 5 potentiellement dangereuses pour l’homme) nous le rappellent, indirectement, à travers cet ouvrage unique.

Dans les mers et les océans apparemment uniformes pour nous Sapiens, ce sont des nuages d’odeurs, des masses électromagnétiques, tout un monde de turbulences hydrodynamiques qui constituent pour ces mal-aimés du genre humain, les requins, un monde bien éloigné de celui pensé par nous, par moi jusque-là.

En ce qui me concerne l’aventure a commencé par la rencontre avec un habitué des requins réputés dangereux. Avec une patience, une pédagogie douce et éclairante, avec sa culture scientifique intelligemment dosée, avec des petites vidéos trésors de compréhension et des interactions possibles entre le monde moderne et quelques requins, dits « mangeurs d’hommes », il a ouvert le cœur et l’esprit d’une bande de gamins et de leur maîtresse plus quelques adultes privilégiés présents ce jour-là.

Puis, celui que je surnomme dorénavant l’homme-requin (sans qu’il le sache), a glissé ce merveilleux livre entre mes mains pour faire suite à notre après-midi improbable et inoubliable. Deux mois après, les gamins et les adultes en parlent encore.

Donner une voix aux sans-voix, c’est donc possible !

Poursuivre cette rencontre incroyable grâce au pouvoir des mots et des idées, c’est ce que propose aussi «Au nom des requins », en réhabilitant des espèces haïes, en brisant un tabou pour découvrir sans préjugé aucun la vraie nature de tous les requins.

Cet ouvrage a donc la lourde tâche de nous renseigner pour plaider la cause des sauvages dont on a peur parce qu’on les méconnait, et parce que, souvent, on interagit maladroitement avec eux.

« Au nom des requins » vous propose un voyage incroyable, un voyage  océanographique emprunt de tolérance, mais c’est également un voyage visuel qu’il offre grâce à des petites vidéos auxquelles on a accès avec des codes-barres, au fur et à mesure de notre lecture.

Ces petits films rythment les chapitres par des moments touchants et instructifs.

Donner la main à l’homme passionné et passionnant qu’est François SARANO, le fondateur de Longitude 181. Se laisser porter par une langue fluide jamais plombante, c’est toute la promesse de cet ouvrage unique qui vous mènera vers l’ailleurs, vers l’autre, vers la vie telle qu’on ne nous l’a jamais enseignée jusque-là.

Une collection à découvrir assurément !

 

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