Résumé éditeur
« Chaque jour, de l’aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l’art subtil de la calligraphie.
Pendant de longues heures, dans un recueillement proche de la plénitude, il reste agenouillé devant un rouleau de papier de riz et le couvre d’encre noire.
Peu lui importent le vaste monde et ce qui le régit depuis des siècles. Il vit concentré sur son labeur et sur la direction, la finesse du trait qu’il dessine à main levée.
Avec verticalité, harmonie, simplicité et élégance.
Ainsi Vala vie, tranquille et apaisante, de Maître Kuro. »
★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante
Critique
La vie tranquille et apaisante de Kuro, maître calligraphe japonais trouve sa source dans une bulle de vide et de plein qui le voit du matin au soir concentré sur un labeur mêlant écriture et peinture.
D’un même mouvement, chacun des idéogrammes devient alors un tableau, une histoire dessinée avec verticalité, harmonie et simplicité.
Calme et concentration dans la force de l’instant.
Zen.
Zazen.
Apaisement de l’esprit quand tu nous tiens, tout s’éclaire : voici le message de Maxence Fermine et ça fait un effet délicieux, parce que ce très court roman raconte à travers l’art éphémère qu’est la calligraphie un mode de vie exemplaire basé sur la discipline, la simplicité et la nature.
Pour servir cela, des phrases courtes, très courtes même nous sont données.
Et beaucoup de verbes, pour aller à l’essentiel. Pour agir.
Pas de fioritures dans Zen, mais des actions décrites afin de saisir la spiritualité des gestes, l’impalpable de la nature qui ainsi nourrissent tous les deux la créativité du discret Kuro.
Cette lecture est à savourer assis paisiblement au fond d’un petit jardin libre et verdoyant ; son ode à la simplicité et à l’équilibre vous poursuivra après en avoir refermé la dernière page.
Seuls bémols : l’écriture qui aurait gagné à s’enrichir d’un lexique plus soutenu, et une fin que j’ai trouvée un peu mièvre.