Résumé éditeur
« Douze moines zen de la branche Soto ont passé trois années de retraite dans le grand temple-mère Eiheiji. Cet ouvrage est issu de cette expérience, fondée sur la lecture des textes des maîtres chinois et japonais et sur de longues heures de méditation. Il expose les façons d’embellir la vie en apprenant à identifier la beauté au-delà des apparences et de mener une existence harmonieuse. »
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
Notre vie quotidienne moderne est pour certains un doucereux entrelacs de difficultés privées et publiques.
Le groupe de recherche « Shôjin-project » issu de jeunes moines japonais l’a bien compris, car il a eu pour objectif de faire vivre dans la vie quotidienne du plus grand nombre leurs enseignements du bouddhisme zen tokyoite.
Puisque le bouddhisme est une école de vie, ce délicat recueil édité par les excellentes éditions Philippe Picquier nous donne ainsi à savourer plus d’une soixantaine d’adages zen explicités, commentés, poétisés délicatement avec les idéogrammes correspondants en prime.
Quelques photos agrémentent l’ouvrage mais c’est surtout la profondeur et l’intelligence des textes qui m’a séduite.
Impermanence, largeur de vue, intention véritable, gratitude, tout l’arsenal du Zazen y est contenu.
Tout cela a évidemment une forte résonance chrétienne, mais la beauté pure qu’offre le zen est aussi inhérente à de nombreuses autres religions lorsqu’elles sont pratiquées dans la modération.
Ces courts textes permettent à tout un chacun de se dégager des mailles de nos positions sociales, des dangers du Moi, des jugements de valeur liés à nos intérêts personnels…etc…
Ce livre dit que l’important n’est pas l’aboutissement, que seuls le cheminement et la pratique comptent.
Pour que les préjugés qui nous enserrent comme des liens invisibles cessent de réduire nos champs de conscience.
Tout un programme de douceurs à commencer d’abord sur sa propre personne.