Résumé éditeur :
Avec son livre Ce que l’univers veut pour vous, Sophia, journaliste devenue coach en développement personnel, rencontre un succès fulgurant.
Toute sa vie personnelle et matérielle se construit autour de cette image de sérénité, de force et de réussite qu’elle incarne si bien.
Mais soudainement, tout ce qu’elle avait construit s’effondre.
Seule, accompagnée de son chien Chamane, elle devra affronter ce bouleversement afin de reconstruire sa vie, et reconnaître que ses préceptes ne sont pas aussi justes qu’elle le croyait…
Le récit d’une renaissance, d’un retour à l’essentiel, à la rencontre d’elle-même.
Critique d’un développement personnel et de certains coachings parfois peu scrupuleux, l’auteure nous recentre sur les messages essentiels de la psychologie et de la spiritualité.
★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante.
Critique :
Aujourd’hui, la société du développement personnel par le biais des romans affiche un succès commercial indéniable.
Les coachs peu scrupuleux y sont légion, et vendent pourtant fort bien les articles qu’ils développent. C’est un peu ce que Sabrina Philippe a souhaité nous passer comme message dans « Un développement très personne ».
À la suite d’un effondrement soudain et total (un big bang intérieur), tout ce que Sophia, ex-journaliste devenue coach à succès avait conseillé à ses lecteurs, ses admirateurs, tombe alors à l’eau. Aux oubliettes sa méthode, ses discours, le vernis que l’argent lui a apporté. Ce qu’elle disait auparavant aux gens pour les aider ne la réconforte absolument pas.
Dans ce roman que j’ai dévoré le plus vite que j’ai pu, cette héroïne devra ainsi réfléchir à ses besoins, à son histoire familiale (l’auteure est psychologue…), et surtout à son intériorité.
J’ai trouvé l’écriture très agréable, ni simpliste, ni alambiquée. Aucun temps mort. Tout s’avère pensé le plus justement pour tenir son lecteur en haleine. Mission réussie.
Sophia, enfant perdue comme nous le sommes tous, devra se confronter à SA propre réalité, comprendre comment l’esprit de tout un chacun fonctionne, et surtout ce dont il a besoin pour vivre sereinement, et aller sans filtres, sans mensonges, vers les autres.
La part spirituelle du récit, et notamment les explications que donne de la Religion un des personnages m’ont enthousiasmée. Détachement d’avec les dogmes, prise de distance, regard éclairé sur les divers chemins de spiritualité existant… j’ai trouvé à ces moments que ce roman donnait bien plus que prévu.
Seul (petit) bémol, on retrouve toujours un peu les mêmes poncifs pour nous dire comment aller mieux, les mêmes médicaments anti-déprime, à savoir, un animal à la joie de vivre détonante (ici un chiot propre), des braves gens si possible simples (car les intellos on peut moins s’identifier à eux) se satisfaisant de peu (en l’occurrence une bonne tranche de viande rouge), et dignes dans leur tristesse. Et évidemment, LA NATURE, dans laquelle on pensera bien à promener le chiot qui grandit, parce que l’exercice physique, tout le monde le répète depuis au moins une décennie, c’est bon contre la dépression.
Et puis, et puis, trouver un nouveau sens à sa vie que l’on tournera dorénavant vers d’autres gens plus malheureux que nous (dans le roman pour ça on est verni).
Bon, je suis un peu dure, mais j’ai quand même beaucoup aimé cette histoire et ce qui s’en dégage. La preuve, j’ai mis quatre étoiles, ET j’ai versé ma grosse larme à quelques pages de la fin. Je n’avais rien vu venir !!!