AMERICANAH de Chimamanda Ngozi Adichie

Résumé éditeur :

« En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. »

Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre.

Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés ?

Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria.

À la fois drôle et grave, doux mélange de lumière et d’ombre, Americanah est une magnifique histoire d’amour, de soi d’abord mais également des autres, ou d’un autre. De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d’immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant.

★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.
Critique

Quelle déception que ce roman dont je ne voyais jamais le bout, mais plutôt des digressions et des personnages à gogo, avec moultes détails, « en veux tu ? en voilà ! », des longueurs, des longueurs et encore des longueurs. J’ai ressenti un grand ennui devant l’absence de piquant, le blablabla continu dans cette histoire…

Seules les premiers chapitres de mise en page et la fin m’ont plu, car le reste du temps, il ne se passe rien à part pour l’héroïne aller embrasser sa cousine, se faire coiffer, chercher du boulot, gérer ses amours, et commenter les agissements de ses concitoyens.

Certes, ce roman aborde un sujet rarement évoqué en littérature : l’immigration africaine en pays anglosaxon. Certaines réflexions sont intéressantes (partie sur l’élection de Barack Obama), mais l’ensemble est confus et souffre de sérieux problèmes de construction, notamment à cause des aller-retour « passé présent » incessants, de même que les transitions entre les paragraphes qui m’ont semblé réellement maladroites.

Seule l’adolescence et le temps des études de l’héroïne ont eu de la valeur pour moi, car dans ces chapitres, l’auteur n’en faisait pas trop.
La société américaine, ainsi que sa culture sont passées au crible d’une manière acide et sans compassion aucune. Comprendre l’Amérique pour les Noirs non américains ce serait « Comme dit la chanson, si vous êtes blanc, c’est épatant ; si vous êtes brun, c’est moyen ; si vous êtes noirs, allez vous faire voir », (Chapeau au traducteur !).

Oui, sa voix est assurément impertinente, mais elle n’est pas sagace ni drôle, elle est dure, ne fait pas de concession, elle tue tout ce qu’elle touche à l’emporte-pièce. Trop d’amertume, trop de rancœur. Tout le monde en prend pour son grade. C’est dérangeant et lourd. Les différentes strates de l’imperium américain se révèlent au final indigestes à lire.

C’est vrai que « dans les Jeux olympiques de l’oppression » les noirs ont morflé, morfle et morfleront encore, mais d’autres plumes leur rendent hommage et parlent d’eux autrement, à mon goût.
La notion de classe est-elle meilleure au Nigéria ? J’en doute à la lecture de ce roman.

Evidemment, on s’attache aux personnages d’Ifemelu et d’Obinze, mais je me dois d’être honnête avec vous, avec moi-même : j’ai simplement été jusqu’au bout de ce roman pour savoir comment se terminerait leur histoire d’amour commencée à l’adolescence, au Nigeria. Comme une idiote midinette, j’ai appuyé sur le côté droit de ma liseuse pour que l’histoire défile encore et encore. Va-t-elle se bouger les fesses et courir vers lui (moi je n’aurais pas hésité longtemps) je suis allée au bout de ce pavé pour connaître l’issue de la relation. Est-ce comme ça qu’elle a eu tant de lecteurs/trices ?

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