Quelque part entre le bien et le mal de Christophe MOLMY

Résumé éditeur

Coline a toujours rêvé d’intégrer la PJ. Mais elle n’a ni l’allure ni l’audace qu’on prête aux grands flics parisiens. Et puis… c’est une femme. Elle végète dans son commissariat de banlieue, jusqu’au jour où le suicide d’une jeune femme la met sur la piste d’un tueur en série.
De son côté, Philippe, vieux routier du 36 quai des Orfèvres, se débat avec une prise d’otage et des braqueurs manouches qu’il rêve de saisir en flagrant délit.
Se peut-il que ces affaires soient liées ? Et jusqu’où chacun ira-t-il pour sauver sa peau. Ou risquer la sienne ?
Dans les rues de Paris se croisent flics, avocats, voyous et victimes. Au milieu de tout ce monde, le chien noir veille. Celui qui patiente, tapi en chacun de nous. Le maître de nos pulsions. Et qui n’attend qu’un bruit infime, un geste, pour se réveiller et nous emporter dans sa furie.

★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante.

Critique

Tous les policiers, ou anciens policiers, auteurs de polar ne peuvent pas s’improviser aussi facilement qu’ils le souhaiteraient Auteurs avec un grand A. Beaucoup m’ont d’ailleurs déçue.
Je ne connaissais pas Christophe MOLMY, chef de la Brigade de recherche et d’intervention, dite aussi BRI ou Brigade antigang de Paris.
J’ai découvert d’abord un Auteur très intéressant, déroutant dans le bons sens du terme, car c’est la première fois que j’apprécie une plume aussi fine et détaillée dans un roman – policier. Son texte bien travaillé, apporte une structure de phrases, un langage écrit bien au-delà de ce qu’on trouve en général dans ce genre de livre. C’est donc le premier point positif, à savoir que ce Policier, en activité, écrit fort  » joliment « . Je voulais le souligner.

Mais pour moi, une lecture – plaisir c’est quand écriture rime avec contenu, quand forme et fond sont réunis quelque part entre sensibilité et réflexion. Ici, et c’est le second point positif, pour moi, l’ écriture délicate de Christophe MOLMY fouille avec une intelligence remarquable la psyché de tous ses protagonistes.
Et ils sont assez nombreux.
Au final, gitans braqueurs, flics de plusieurs services pas toujours copains – copains, fliquette  » paumée « , tueur, avocat… seront réunis dans une affaire qui n’a, certes, rien de très originale, mais celle-ci est cependant si bien décrite et menée qu’elle a pris une puissance inattendue pour la lectrice que je suis. La plongée dans ce quotidien policier, comme dans celui des malfrats est incroyable de réalisme.
J’ai été conquise par cette absence de langue de bois, ces détails non connus du grand public, sans que se soit érigé une quelconque différence de traitement entre les forces de l’ordre et les voyous dans le texte.

Monsieur MOLMY décrit, fait s’exprimer au travers de sa plume tous ses personnages avec beaucoup d’analyse et une impressionnante sensibilité.
Je conseille fortement de ne surtout pas se laisser décourager par les premiers chapitres qui posent les forces en présence positives comme négatives pour ce roman qui fait suite au très remarqué Les loups blessés. Je ne le connaissais pas, mais souhaitant rattraper mon ignorance, cet ouvrage est déjà dans ma bibliothèque.
Par son style, son intelligence, et sa profondeur Quelque part entre le bien et le mal m’a profondément touchée. A suivre donc .

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