Moi boy de Roald DAHL

Résumé éditeur

Que se passe-t-il quand on attrape une ratite ?
Et quand on simule une crise d’appendicite ? Avez-vous jamais fumé du tabac de chèvre ?
Vous a-t-on déjà affublé d’un costume qui vous donne l’air d’un employé des pompes funèbres pour vous rendre à l’école ?

A travers le récit de ses aventures, découvrez un jeune Roald Dahl qui ressemble étonnamment aux héros de ses livres ! Roald Dahl se souvient avec tendresse de ses années d’enfance riches d’aventures et d’émotions et les raconte avec un humour inimitable.

Roald Dahl, d’origine norvégienne, est né au pays de Galles en 1916. Malgré la mort prématurée de son père et les mauvais souvenirs des pensionnats, il connaît une enfance heureuse et aisée. A dix-sept ans, rêvant d’aven- ture, il part pour Terre-Neuve, puis devient pilote de chasse dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale. Encouragé par l’auteur C. S. Forrester, il se met à écrire des nouvelles pour adultes. C’est en 1961 qu’il se lance dans la littérature pour la jeunesse avec James et la grosse pêche, imaginé pour ses cinq enfants, à qui il raconte chaque soir une nouvelle histoire. Il connaît son premier grand succès avec Charlie et la chocolaterie et, dès lors, ne cessera, jusqu’à sa mort en 1990, de signer des livres qui donnent envie de lire à des millions d’enfants. A ses yeux, le jeune lectorat est le public le plus exigeant. Il a d’ailleurs expliqué :  » J’essaie d’écrire des histoires qui les saisissent à la gorge, des histoires qu’on ne peut pas lâcher. Car si un enfant apprend très jeune à aimer les livres, il a un immense avantage dans la vie.  » Selon lui, il faut pour cela  » avoir préservé deux caractéristiques fondamentales de ses huit ans : la curiosité et l’imagination « . En 2005, la Grande-Bretagne lui a rendu hommage en inaugurant The Roald Dahl Museum et en instaurant une  » journée Roald Dahl  » le 13 septembre, jour de sa naissance.

★★★★★ Que du bonheur !

Critique

Voilà 100 ans naissait Roald Dahl. D’où nous vient cette incroyable impression de jeunesse éternelle à la lecture de ses livres ? Moi, boy ne déroge pas au ressenti habituel. Là encore, l’alchimie de la cuisine des mots fait qu’en 2018 tous ses livres gardent encore une fraîcheur étonnante, et une liberté de ton délicieuse. L’ écriture de soi est toujours un exercice délicat. En 1984, paraissait donc en Angleterre la première partie de l’autobiographie de Roald Dahl intitulée Moi, boy. Au delà du plaisir de découvrir les origines de cet écrivain pas si enfantin que ça, c’est une plongée dans l’Angleterre des années 20 et 30, en faisant un petit détour très nature par la Norvège, à laquelle nous sommes conviés, voyage intime et captivant qui narre les années d’enfance et celles qui suivront jusqu’à son départ pour l’Afrique.

Comme toujours, RD est un portraitiste qui excelle dans l’art de décrire et de rendre vivants ses personnages. Mais que les temps ont changé en 100 ans dans l’éducation familiale et l’enseignement ! C’est édifiant, et c’est mieux pour bon nombre de points, triste pour quelques-uns (respect, chaleur familiale, ….). Dans cet ouvrage, force est de constater, une fois de plus, que beaucoup d’adultes (hormis les intimes de RD ..) sont souvent des êtres pervers et maltraitants à l’égard des plus fragiles, les enfants. Entre Madame Pratchett, l’épicière qui se rapproche sacrément des « sacrées sorcières », et certains personnels des pensionnats privés anglais qu’il fréquentera, son récit est jalonné d’événements dramatiques évoquant toujours la mise à mal des corps des enfants.

Pour comprendre l’œuvre de RD traversée par des corps en souffrance, malades, torturés, mutilés (en commençant par son père), il faut absolument plonger dans cette biographie, et dans la suivante, Escadrille 80, même s’il est clair que certains points ne correspondent pas entièrement à la réalité vécue (au regard de la correspondance laissée par l’auteur). Mais, mémoire fictionnelle ou pas, lire Roald Dahl est toujours, pour moi, une formidable promenade vers une autre époque rendue tellement vivante grâce à son art du récit, son humour et son franc parler.

Je crois qu’il repousse mon vieillissement. Tout simplement.

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