Résumé éditeur
Ils sont collecteurs de lait, fabricant de saké, pêcheuse d’ormeaux, montreur de singe, moine, cheminot ou conteuse. Une chose ordinaire mais aussi très révélatrice les unit : le bentô qu’ils emportent à leur travail pour manger. Ce bentô les raconte car il a le goût de l’enfance, des rites familiaux, des proches aimants qui le préparent.
Une approche très intime, émouvante, instructive, du Japon vu de l’intérieur… d’un bentô.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
Le bentô est un élément à part entière de la culture culinaire japonaise ; il fait partie de l’alimentation quotidienne de millions d’étudiants et de travailleurs japonais.
Depuis quelques années, de nombreuses personnes montrent, sur leur blog, les différents bentô qu’elles confectionnent chaque jour.
C’est très narcissique à mon goût, même si c’est créatif.
Toute une industrie s’est ainsi développée autour de cet engouement.
L’Heure du Bentô est à l’opposé de ce phénomène, car il nous convie à rejoindre 39 japonais de tous âges, de toutes conditions sociales, de diverses régions japonaises à travers leur bentô quotidien, simple et sans aucun chichi.
ABE Satoru les photographie et son épouse écrit, rapporte les propos de celui ou celle qui apporte sur son lieu de travail, ou d’étude, sa boîte à manger.
Il faut apprécier certains traits de la culture japonaise, leurs mets particuliers pour savourer ce voyage tout en finesse au pays du soleil levant.
Comme c’est mon cas, je me suis régalée (dans les deux sens du terme) de ces portraits délicats et originaux. Les témoins racontent à travers leur boite-repas leur enfance, leurs goûts (culinaires et autres), le travail de préparation (ou pas !) de leur repas, leur quotidien, leur job, l’évolution des mœurs…
Après cette lecture, mon bentô quotidien n’en aura que plus de saveur, grâce à sa grande simplicité.
Un grand bravo aux éditions Philippe Picquier qui ont toujours le chic pour nous rapporter des ouvrages fort intéressants des pays d’Asie. Que ferions-nous sans eux ?