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Le cri de la mouette de Emmanuelle Laborit – Juste lire, par Agnès

Le cri de la mouette de Emmanuelle Laborit

Résumé éditeur

Lorsque Emmanuelle a sept ans, elle découvre la langue des signes. Le monde s’ouvre enfin. Elle devient une petite fille rieuse et « bavarde ».

A l’adolescence pourtant, tout bascule. Aux désarrois de son âge s’ajoute la révolte de voir nier l’identité des sourds. Emmanuelle ne peut plus concilier l’univers des entendants et le sien. Elle se referme, dérive, se perd dans des expériences chaotiques. Mais, lucide et volontaire, elle réagit et choisit de se battre : elle réussit à passer son bac, lutte pour faire reconnaître les droits de trois millions de sourds français, puis s’impose magistralement au théâtre dans Les Enfants du silence.
Le Cri de la mouette est le témoignage d’une jeune fille qui, à vingt-deux ans, a déjà connu la solitude absolue, le doute et le désespoir, mais aussi le bonheur, la solidarité et la gloire.

★★★★★ Que du bonheur !

Critique

Qu’il est douloureux ce parcours du combattant …
– pour l’enfant sourd (ou malentendant) dont le handicap met trop souvent bien longtemps avant d’être dépisté correctement
– pour la famille qui ne comprend pas ce qui arrive et qui se trouve la plupart du temps désarmée, démunie
– pour cette scolarité particulière difficile à mener sans personnel absolument engagé
– pour cet isolement terrible dont souffrent, encore à l’âge adulte, les sourds
Qu’il est haut ce mur dressé entre sourds oralisés et sourds gestuels.
Un mur d’incompréhension de toutes parts. C’est tellement dommage.
J’ai lu ce livre, quand j’ai appris la surdité de mon petit garçon.

Il m’a évidemment bouleversée, mais il a eu le mérite de nous faire comprendre très vite qu’il fallait nous mobiliser pour mener un combat, pour faire une petite place à celui qui n’entendait pas, ou mal.
Le coup de poing du récit autobiographique d’Emmanuelle Laborit a dû aider de nombreuses familles. Qu’elle en soit à jamais remerciée, et que s’estompent au fil des ans la colère et la tristesse pour ce que vivent ceux qui se sentent exclus de notre communication orale.

Chaque chemin de surdité est différent, comme l’est chaque famille, mais nous manquons de témoignages de ce genre et le cri de solitude lancée par la mouette Emmanuelle est inoubliable.

 

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