Les deux gredins de Roald DAHL

Résumé éditeur

La barbe de Compère Gredin est un véritable garde-manger, garnie des miettes de ses monstrueux festins : restes de spaghettis aux vers de terre, bribes de tartes aux oiseaux… un régal que Commère Gredin lui prépare chaque semaine. Mais voilà qu’une bande de singes acrobates va troubler les préparatifs du plat hebdomadaire…

★★★★★ Que du bonheur !

Critique

Tout commence par un chapitre traitant des poils, les longs poils des barbes des barbus.

Pas la barbe stylée taillée à la mode par un barbier en vogue, mais plutôt celle du personnage principal, l’affreux, le redoutable « Compère Gredin » qui porte une énorme barbe broussailleuse problématique grâce à laquelle Roald Dahl s’en est donné à cœur joie pour en décrire la saleté et le contenu.

« Si un individu est méchant et égoïste tous les jours de la semaine pendant des années, il devient si vilain qu’il est impossible de le regarder sans frémir ».

Ce bonhomme agressif ne vit pas seul, mais en « compagnie » de sa sournoise de femme.

Dans ce couple de vieillards délicieusement détestables, pas de tendresse évidemment mais plutôt des coups bas, le spectre de la « ratatinette » et une atmosphère de terreur pour les animaux et les enfants qui les entourent. Pour les contrer il y a heureusement le splendide oiseau Arc-en-ciel.

Cette fable cruelle est à ce point désopilante qu’on peut imaginer Roald Dahl plié en deux de rire pour l’écrire.

Merci à lui pour sa langue (toujours aussi) riche et inventive, et sa capacité à raconter des histoires malicieuses mais qui ne sont pas, pour autant, dénuées de tendresse.

Cet auteur savait faire appel à l’intelligence des enfants, en s’adressant même parfois à eux dans son texte. Il s’est amusé ici à saisir un de leurs défauts (repousser la douche) et c’est drôlissime et profond à la fois.

Avec Roald Dahl, on n’est jamais déçu. A tous âges.

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