Le chardonneret de Donna TARTT

Résumé éditeur

Qui est Théo ?
Que lui est-il arrivé à New York pour qu’il soit aujourd’hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d’hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ?
Qu’est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D’où vient cette toile de maître, Le Chardonneret, qu’il transporte partout avec lui ?
À la fois roman d’initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l’Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Dona Tartt.

★☆☆☆☆ Rien à garder, cette lecture m’a fait perdre mon temps.

Critique

Cet opus me promettait de nombreuses heures de lecture plaisantes au vu de certaines critiques entendues et lues ça et là. Le nombre de pages me laissait espérer un mois d’août où je m’imaginais happée par ce récit au début de l’intrigue pourtant prometteur et original.

Théo Decker est un adolescent dont la vie bascule le jour où il visite une exposition à New York. Une explosion fulgurante. Blessé, perdu, choqué, dans les décombres dont il s’extrait avec peine, un homme mourant lui confie un tableau -qui se révélera être le Chardonneret du maitre Hollandais du XVIIème, Carel Fabritiuis. Sa mère a péri dans l’attentat et face à l’inimaginable solitude, il se sent dépositaire de cet incroyable objet.

Le roman décrit son parcours-errance bouleversée entre mère idolâtrée et absente, un père surgi de nulle part, et rencontres providentielles.
L’auteur nous narre la (dé) construction de sa personnalité au fil des 787 pages écrites à la première personne. Entre nuits de défonce, rêves amoureux, découverte du commerce des antiquités, c’est un long compte rendu pédopsychiatrique avec une trentaine de pages d’action « à la Stephen King »… Seulement.

Au-delà de l’intrigue, j’avais senti que le style utilisé n’allait pas me convenir.
En effet, trop souvent, à mon goût, le souci du réalisme conduit l’auteure à détailler longuement les ressentis, les souvenirs, le vécu du narrateur. Sur des pages et des pages, la description de la dérive du héros prend des cotés obsessionnels à force de détails.
C’est à n’en plus finir. Au bout de vingt pages, j’étais déjà saoulée.

Et puis l’optimisme n’est pas la vedette de cet ambitieux texte. Cette descente au enfer romancée m’a laissée de marbre. Je crois qu’il lui aurait fallu un gros supplément d’âme pour que j’adhère.
Bref, les digressions à n’en plus finir, les précisions qui ne servent à rien, le point de vue du lecteur biaisé ont fait monter en moi un agacement explosif.
Certes, il se passe énormément de choses dans ce roman, mais rien de vraiment intéressant pour moi.
Attention aux phrases hautement philosophiques comme :  » On ne peut pas choisir ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas, c’est la dure vérité solitaire. On ne peut pas échapper à qui l’on est. »

Il en est sûrement des livres comme des rencontres. Il faut qu’ils arrivent dans nos vies au bon instant, pour que ce qu’ils nous offrent s’imbrique avec ce dont on a (réellement) besoin.

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