Résumé éditeur
On ne refait pas sa vie, c’est juste l’ancienne sur laquelle on insiste », pense Franck en arrivant aux Bertranges, chez ses parents qu’il n’a pas vus depuis dix ans. Louise est là, pour passer quelques jours de vacances avec son fils dont elle a confié la garde aux parents de Franck.
Le temps a passé, la ferme familiale a vieilli, mais ces retrouvailles inattendues vont bouleverser le cours des choses. Franck et Louise sont deux êtres abîmés par la vie, ils se parlent peu mais semblent se comprendre. Dans le silence de cet été chaud et ensoleillé, autour de cet enfant de cinq ans, « insister » finit par ressembler, tout simplement, à la vie réinventée.
★★★☆☆ J’ai un peu aimé.
Critique
J’ai retrouvé Serge Joncour dans ce roman écrit antérieurement au très fort Repose-toi sur moi que j’avais adoré.
Là encore, il y est question d’un homme et d’une femme, mais pas uniquement. L’action se déroule principalement à la campagne avec l’idée que : « A la campagne on le sait, celui qui a goûté à la ville, il est foutu, celui qui a goûté à la ville, il ne reviendra pas. » C’est un peu le sujet fort du roman, avec en prime un deuil impossible à vivre.
Ah ! Que serait la littérature mondiale sans les personnages endeuillés ?
J’ai apprécié là encore la très jolie écriture de SJ qui suit au plus près les émotions, ressentis, contradictions, souvenirs, le contenu des âmes de ses personnages, mais il sait également comme personne évoquer la vie contemporaine et ses contradictions, le monde agricole en déroute, les peurs sociales.
Un antagonisme familial intéressant fait le lit de ce récit en les empêchant tous de s’élancer dans le présent, mais hélas, après un début prometteur, j’ai trouvé le rythme vraiment trop lent, et je me suis vite ennuyée.
La mollesse des personnages m’a enveloppée, et ça m’a fortement déplu. Ce qui me fait penser que j’apprécie les contenus plus toniques. Ou bien, peut-être suis-je fatiguée des personnages endeuillés ?