Résumé éditeur :
« Avant d’être femme, avant d’être noire, je suis un être humain. Née dans une famille de dix enfants, au Bénin, j’ai reçu une éducation atypique. Mes parents étaient féministes : filles comme garçons, nous allions tous à l’école et participions équitablement aux tâches ménagères. Ils ne nous dictaient jamais notre conduite mais nous incitaient à nous remettre en question. Nous avons appris à associer la tête et le cœur à nos réflexions. Cela me définit bien : je suis cette personne à qui on a enseigné la tolérance. Et la musique, bien sûr, est inscrite au cœur de ma personnalité. Mon père jouait du banjo, ma mère chantait. C’est elle qui m’a appris à chanter. »
Angélique Kidjo est l’une des plus grandes voix venue d’Afrique. Décrétée « première diva africaine » par le Time Magazine, couronnée de quatre Grammy Awards, elle associe avec brio la beauté des musiques traditionnelles de son Bénin natal à l’énergie d’autres genres : pop, jazz, reggae… Chacun de ses albums est intimement lié à l’histoire de l’Afrique et à la défense des droits humains : esclavage, apartheid, égalité des sexes. Elle considère l’éducation comme un impératif visant à garantir justice et paix dans le monde. Ambassadrice de bonne volonté à l’Unicef depuis 2002, elle a créé sa propre fondation, Batonga, en 2006. Sa musique touche, rapproche et fédère: une main toujours tendue vers l’autre.
★★★★★Que du bonheur !
Avis :
« Si tu renonces une première fois, tu abdiqueras toujours. » Malcolm X
Telle est la devise d’Angélique KIDJO, chanteuse au succès international née au Bénin au sein d’une famille hors normes.
Voici un autre titre de la collection « Je chemine avec.. ». Cette fois encore, les entretiens mis bout-à-bout on été menés par Sophie Lhuillier, éditrice aux éditions du Seuil.
Quel bonheur de découvrir la personnalité détonante de cette chanteuse incroyablement talentueuse.
Une main toujours tendue vers l’autre, une éducation simple et humaniste, comme on n’en fait plus. Son parcours de vie, ses coups de gueule (très réfléchis…) font de son portrait écrit un très bon moment de lecture. Avec ses voyages, la musique et son amour de l’autre, j’ai été servie.
Quatre parties (une enfance au Bénin, un parcours précoce, ce que j’ai récolté, pour finir ensemble et quelques bonus) composent l’ouvrage, format poche, mais à la facture solide, à la couverture d’un violet tonique et engageant.
Ce sont les mêmes parties que l’on retrouve dans chaque titre de la collection, à quelque expression prêt (tous les interviewés n’ont pas passé leur enfance au Bénin !).
Son rôle à l’UNICEF, son féminisme intellectualisé, le rôle de l’éducation et le pouvoir du cerveau, sans oublier la place de l’Afrique dans le monde, la haine, le racisme sont autant de thèmes chers à Angélique K. et lire ce qu’elle en dit, ce qu’elle en a fait est un régal.
Sa sagesse et son volontarisme sont réconfortants par ces temps difficiles.
Courez découvrir la collection « Je chemine avec… », l’expérience que nous offrent en partage ces artistes engagés ne pourra que vous toucher.
Merci à cette MASSE CRITIQUE BABELIO SPECIALE, aux éditions du SEUIL et à Sylvie LHUILLIER. J’adore cette collection, le choix des interviewés et la manière dont sont menés les entretiens.