Résumé éditeur :
1996, Japon…
Une Française atterrit à l’aéroport de Narita…
Karen a 26 ans. Elle est née en France et y a grandi.
Elle choisit une destination plutôt insolite pour passer ses cinq semaines de congés payés : le Japon !
Elle était loin de s’imaginer que ce pays, qu’elle avait choisi un peu au hasard, allait changer le cours de sa vie. Un aéroport propre, un système qui fonctionne et respecte les horaires fixés, la foule de Shibuya, les différents looks extravagants, les annonces de la ligne Yamanote, les téléphones portables et l’i-mode, le kabuki, les kimonos, les toilettes…
Tout ce qui fait le charme du Japon, parfois même là où on ne l’attend pas ! Suivez Karen dans sa rencontre avec le pays du Soleil levant, son mariage avec un Japonais, ou encore l’éducation de ses deux enfants dans une société aux antipodes de la société française !
★★★★★ Que du bonheur !
Avis :
Un échange culturel c’est une réjouissance, quelque chose de délicat et profond à la fois, c’est surtout une chance unique de transcender son existence. En 1996, Karen, française de 26 ans, atterrit à l’aéroport de Narita au Japon pour quelques semaines de vacances. Bienvenu dans un pays qui détonne en tous points, et qui va lui faire prendre un virage à 180 degrés.
A travers l’histoire vraie de cette jeune ingénieure pour une chaîne de télévision foulant le sol japonais et y revenant jusqu’à son installation définitive, ce manga a déroulé sous mes yeux émerveillés le Japon des années 90 jusqu’à 2020.
Il faut dire que son arrivée “sur une autre planète” difficile et attrayante à la fois, son courage, son pragmatisme, son entêtement parfois sont exemplaires. Au-delà du récit de cette culture, si différente des nôtres, c’est aussi l’humour et la tolérance, dont Karen ne se dessaisit jamais, qui m’ont touchée.
Moi, qui à l’ordinaire, n’aime pas vraiment les mangas, je me suis pourtant régalée. Les seuls mangas que j’avais lus sont ceux de la série MITSUKO, ATTITUDE, car ils traitaient d’hygiène de vie et de santé à la sauce japonaise. C’était il y a quatre ans, depuis aucun ne m’avait attirée.
Grâce à la dernière masse critique BABELIO, j’ai pu renouer avec un manga, qui m’a emportée avec son contenu, véritable témoignage sociétal tout autant qu’intimiste de ce pays du bout du monde. Déjà sa lecture, de droite à gauche s’avère un grand dépaysement. Les dessins sont parfaits… Les yeux courent d’une bulle à l’autre, du haut vers le bas, il me semble qu’il y a là un effet salvateur sur les neurones équivalent à l’EMDR !?
Nous avons aussi droit à quelques retours en France pas piqués des hannetons !
Merci à BABELIO et aux éditions KANA ; « Ivre du Japon » est pour moi une pépite qui m’ouvre la voie vers d’autres mangas de Jean-Paul Nishi que je vais m’empresser d’acheter, et notamment la série « A nos amours ». En effet, Jean-Paul Nishi n’a pas son pareil pour raconter à la fois dans le détail et dans son universalité féministe, historique, culturelle, l’histoire de sa femme.
Vingt-et-un chapitres constituent ce joli manga autobiographique à la couverture rouge et noire avec Karen au milieu du carrefour mythique de Shibuya. Nous avons comparé, mon chéri et moi, sur des photos que nous avions prises au même endroit, il y a quelques années, tout y est, sauf Karen ( ! ). Ce manga est donc aussi un petit guide touristique dans son genre.
Quand j’aurai une envie forte (ça m’arrive !) du Japon, je n’aurai donc plus qu’à ouvrir « Ivre du Japon » et à respirer un grand coup !