au bon vieux temps de Pierre-Antoine Delhommais Marion COCQUET

Résumé éditeur :

Marion Cocquet et Pierre-Antoine Delhommais dénoncent, avec autant d’érudition que d’humour, le déclinisme mortifère qui gangrène notre société, cette absurde petite musique du « c’était mieux avant » que tant d’intellectuels de renom et d’éditorialistes vedettes aiment fredonner aujourd’hui.

Vous êtes nostalgiques du passé ?

De ces époques bénies où l’existence bénéficiait d’une tranquillité, d’une douceur que notre société actuelle, angoissée et stressée, ne connaîtrait plus.

Mais quelle douceur de vivre purent bien connaître les 7 millions de Français morts en l’espace de quatre ans pendant la Peste noire ?

Ces enfants victimes de la variole, de la scarlatine, de la varicelle ou de dysenteries, dont la moitié, sous l’Ancien Régime, n’atteignait pas l’âge de 10 ans. Les mineurs de fond du début du XXe siècle, dans les houillères du Nord ou de Lorraine, victimes des coups de grisou et de la silicose. Les centaines de milliers d’habitants des bidonvilles à l’époque des Trente Glorieuses, qui méritent aussi le titre de Trente Pollueuses.

Rappeler les maux endurés par les générations qui nous ont précédés est le meilleur moyen de comprendre que le bon vieux temps n’est qu’un mythe dangereux, qui déforme la vision du présent, accroît la peur de l’avenir et fait le lit des populismes.

★★★★★ Que du bonheur !

Avis :

Notre époque vous semble abominable ?

Petite vague de déprime face à ce qui vous arrive ?

J’ai peut-être la solution… avec un livre qui donne à lire un impitoyable réquisitoire pourfendant les mensonges du déclinisme.

À vous qui ne supportez plus l’inculture, la misère, les risques sanitaires, l’augmentation du prix du chauffage ou de votre petit pain au chocolat… pour relativiser tout cela, il y a l’excellent ouvrage « Au bon vieux temps » de Marion Coquet et de Pierre-Antoine Delhommais.

En y dénonçant ceux qui nous polluent l’esprit à longueur de temps, les déclinistes qui nous rabâchent constamment que c’était bien mieux avant, ces 250 pages reprennent avec brio les écrits des meilleurs historiens (voir les sept pages de bibliographie avec P. Ariès, J. Delumeau, P. Goubert, F. Lebrun et j’en passe) . De sorte qu’on a illico envie de dévorer les livres dont sont extraits ces données rapportées au cours de 22 chapitres, tous plus « agréables » eg instructifs  à lire les uns que les autres.

Nous sont donc racontés « le temps » des bonnes à tout faire, des homicides quotidiens et de la violence ordinaire, le temps des arracheurs de dents et des remèdes plus dangereux que la pire des maladies, le temps des hivers invivables, des hôpitaux de misère, de la violence faite aux enfants, de la famine, de la difficile condition des épouses, des politiciens vraiment très véreux… et bien plus encore !

Cet incroyable travail nous explique, nous rappelle les maux endurés, les conditions de vie difficiles des français.e.s, pendant des siècles avant nous, sans aucune lassitude pour le lecteur. Ces récits du quotidien, des mentalités nous montre que l’histoire ne se contient pas dans des dates et des séries télévisées, des arbres généalogiques de princesses et d’archiduchesses, des batailles.

Ici, l’histoire avec un petit « h » mais avec un grand cœur s’exprime à pleine puissance. Pensées, croyances et sentiments sont décrits sans pathos ni lourdeur, sans voyeurisme et nous révèlent la vision d’époques fort heureusement révolues.

e livre est un formidable manuel d’histoire à mettre dans toutes les mains, surtout celles des râleurs et des carillonneurs de morosité.

Je l’ai vu comme du petit lait, parfois un peu aigre mais éclairant. Et je l’ai adoré.

 

 

 

Partager:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Instagram