Résumé éditeur
1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.
Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un coeur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.
Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie, elle a tout vu, il s’étonne de tout, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon.
Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.
Un duo improbable et attachant pour une cure de bonne humeur garantie !
★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.
Critique
Aurélie Valognes est une conteuse indéniable ; des phrases courtes à la syntaxe jamais alambiquée, un lexique de tous les jours… sont sa marque de fabrique. C’est une écriture qui colle aux faits et aux gestes des protagonistes et qui aime revenir inlassablement sur le passé des personnages et leur permettre de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas.
Jusque-là, rien de désagréable. J’avais d’ailleurs apprécié La cerise sur le gâteau, car le sujet (zéro déchet) m’intéressait. Déjà, j’avais relevé qu’elle s’appuyait beaucoup sur les dialogues faisant très souvent intervenir de jeunes enfants. Et je m’étais dit qu’ils devaient être d’un milieu très élevé pour s’exprimer aussi bien ( je m’y connais en niveaux d’expression enfantins !). Cela permettait aussi à l’auteure de jouer à foison sur les malentendus langagiers qui se créaient entre ce que le petiot comprenait, ou voulait dire, et la réalité qui était toute autre.
Dans ce deuxième livre, j’ai retrouvé exactement les mêmes poncifs, sauf que nous sommes cinquante années en arrière et que là je n’y crois plus du tout, car pour moi, la principale difficulté dans cette histoire a été de donner vie en tant que lectrice au personnage principal : ce petit garçon délaissé par sa mère, et qui pense, qui parle comme s’il en avait 4 ou 5 de plus.
Seule Lucette, sa grand-mère est touchante… dans son humanité très grognonne, mais cela n’a pas suffit à donner de la profondeur à l’ensemble, de la tenue à ce récit trop « léger » à mon goût, même si, certes, des évènements dramatiques s’y déroulent.
J’aime les sentiments (toutes espèces confondues) quand ils sont analysés, suggérés, dessinés… avec finesse, intelligence et attention. Je ne comprends d’ailleurs pas très bien pourquoi toute cette déco fleurie sur la couverture (marque de fabrique/marketing d’Aurélie Valognes) a été choisie pour cette histoire somme toute dramatique. Ce ne sont pas les (éternelles) expressions en titre du livre et en tête de tous les chapitres qui m’ont permis de trouver là un quelque intérêt livresque. Les liens familiaux, les tentatives d’émancipation de la femme… tout est effleuré, touché… sans plus.
Deuxième (et dernière) lecture donc d’Aurélie Valognes qui s’avère assez désolante pour moi. Un style trop oralisé saupoudré d’expressions « en veux-tu en voilà !!! » et trop de clichés ont fini par tuer l’intrigue, et mon intérêt.