Résumé éditeur
« C’est si beau ta façon de revenir du passé, d’enlever une brique au mur du temps et de montrer par l’ouverture un sourire léger. » Hanté par le souvenir d’une femme qu’il a aimée, Christian Bobin revient, vingt ans après sa mort, déposer sur sa tombe « un petit bouquet mortuaire », ainsi qu’il caractérise son livre. C’est en vérité un volume de peu de phrases, mais ample et profond comme l’écho ou le ciel à la renverse dans l’œil de l’épervier. Qu’il évoque en passant le visage de son père, la mort de Kafka, un poète chinois du IVe siècle, c’est toujours de cet amour disparu qu’il parle, et chacune de ses phrases a l’intensité d’une rose rouge, la délicatesse d’une goutte de pluie, la force d’un poème. C’est un livre qui rend grâce à la beauté du monde en répétant que l’amour ne passe pas. Un vrai bonheur de lecture.
★★★☆☆ J’ai un peu aimé.
Critique
Dans ce livre au format plus grand qu’à l’accoutumée, Christian Bobin enlève des briques au mur du temps pour garder de sa bien aimée une image égale au plaisir de l’avoir connue.
Il nous rassure sur le grand passage en nous susurrant que le sourire est la seule véritable preuve de notre passage sur terre.
Chaque livre de Christian Bobin est une ode à la confiance en la vie, malgré la mort qui rode.
Chaque phrase de cet opus est une poésie à part et toute entière.
Chaque mot de Noireclaire révèle, dans sa simplicité et sa justesse, la révélation de la nécessaire contemplation à la nature qui bouillonne autour de nous.
Chaque lettre sur le doux papier beige n’est qu’une note sur les partitions que nous écrit cet admirable poète du quotidien.
Sans le savoir, les morts de notre vie nous libèrent de certains jougs en construisant notre devenir et Christian Bobin se saisit de la puissance de l’écriture pour nous emporter au pays de l’intime, qui nous permet de sentir la douleur du deuil avec des nuances différentes.