Résumé éditeur
Ce célèbre roman d’A. LICHTENBERGER, traduit en vingt langues, est un chef-d’oeuvre durable où les générations successives découvrent un portrait idéal que les ans n’ont pas vieilli. Ce portrait, c’est celui du petit enfant que nous avons tous été, dans ce qu’il a de meilleur, de plus frais et de plus instinctif. Les jeunes ne sont pas près de s’en lasser, car jamais écrivain n’a trouvé de mots si justes et si émouvants pour dépeindre les joies, les tristesses et les espoirs d’un petit coeur qui s’éveille à la vie.
MON PETIT TROTT enchante aussi bien les parents, qui sont ravis d’y retrouver, à la fois, comme un souvenir de leurs jeunes années, et une analyse lucide de l’âme enfantine.
Cette large faveur s’expliquera mieux encore, quand on aura saisi la valeur morale contenue dans ces pages tour à tour souriantes et attendrissantes. Si TROTT y paraît malheureux le plus souvent, s’il souffre d’être incompris, son histoire reçoit du moins la conclusion la plus optimiste ; et elle prouve d’une façon charmante quel gage de paix et de bonheur la présence de l’enfant, si timide soit-elle, apporte dans le foyer le plus désuni.
★★★☆☆ J’ai un peu aimé…
Critique
Mon petit Trott a été un ouvrage de référence pour les dictées d’école primaire durant les années 1940 et 1950 ; autant dire que les lecteurs qui s’y sont frottés n’ont plus 20 ans !
Je viens de le relire, souhaitant faire du ménage dans ma bibliothèque, il avait appartenu à ma grand-mère … Le livre, constitué d’une suite de récits non reliés les uns aux autres, évoque la vie de Trott, un enfant âgé de 8 ou 9 ans, qui vit avec sa mère dans une villa de Nice, ainsi que le personnel à leur disposition. Son père, officier de marine, est absent depuis très longtemps, et tout le monde se vouvoie avec une distance enfant – parent qui nous donne envie lorsque nos ados nous exaspèrent (je suis certaine que vous voyez ce que je veux dire).
L’intérêt de ce texte est de nous montrer le regard d’un enfant, pétri d’éducation bourgeoise et catholique, comprendre à sa manière des concepts tels que la pauvreté, la vieillesse, la maladie ou la mort, et j’en passe. Trott n’a pas les clefs pour appréhender ces notions, d’autant qu’à l’époque les enfants de cette frange sociale ne parlaient pas à table, et côtoyaient peu les adultes, deux mondes cohabitaient, les parents et les enfants. Peu d’affects les réunissaient.
Françoise (Dolto) n’était qu’une petite fille…. » Tout est langage » n’avait pas été encore écrit. Ce jeune Trott est touchant de sincérité écrasé qu’il est de morale chrétienne et bourgeoise. Les choses ont bien changé, dans l’excès pour beaucoup de points. Cette lecture, certes dépassée a le mérite de nous montrer que les peurs enfantines évoluent avec les époques, et que le niveau en dictée a sérieusement bougé lui aussi !