Miss Alabama et ses petits secrets de Fannie FLAGG

 

Résumé éditeur

Birmingham, États-Unis.

Ex-Miss Alabama, Maggie Fortenberry a pris une grande décision : elle va mettre fin à ses jours. Elle n’est ni malade ni déprimée, son travail dans une petite agence immobilière0 est plutôt agréable, mais elle a trouvé malgré tout seize bonnes raisons d’en finir, la principale étant peut-être que, à 60 ans, elle pense avoir connu le meilleur de la vie.

Maggie a donc arrêté la date de sa mort et se consacre désormais en toute discrétion à en régler les détails.

Or, peu de temps avant de passer à l’acte, Maggie est invitée par une collègue, Brenda, à un spectacle de derviches tourneurs. La représentation étant dans moins d’une semaine, elle décide, pour faire plaisir à Brenda, de retarder l’ultime échéance.

★☆☆☆☆ Rien à garder, cette lecture m’a fait perdre mon temps.

Critique

Les amis les mieux intentionnés du monde tenteraient tous de dissuader leur meilleure camarade d’en finir avec la vie s’ils apprenaient sa volonté imminente de se suicider. C’est pourquoi Maggie, l’héroïne de Miss Alabama et ses petits secrets préfère laisser une lettre très vague dans laquelle elle a l’intention de parler de « départ  » plutôt que de suicide, car elle refuse de dire ses vérités. Nous savons seulement que  » sans Hazel, vivre était devenu aussi difficile que de garder un bâton en équilibre sur le bout de son nez, tout en jonglant avec six anneaux à cloche-pied sur un ballon rond « .
C’est ce que sous couvert de sérieux (on évoque sans cesse la mort et une profonde lassitude existentielle) quelques points d’humour émergent de ci de là dans l’histoire de Maggie. Quand on a vécu entourée de comédies musicales de popcorn, de lumière rose nocturne, et que la solitude devient douloureuse à ce point, le scénario de sa propre vie peut révéler un goût terriblement amer.
Mais qu’est-ce qui a bien pu déclencher cet état d’esprit ?

Au début, j’avais très envie de comprendre, mais trop d’aller-retour et un contenu fade ont eu raison de moi. En plus des souvenirs de Maggie, ou plutôt de son histoire, l’auteure nous commente ainsi la liste des choses à faire pour la future suicidée avant de partir. Le tout devient vite très indigeste.

Seul point intéressant : le récit est raconté à la troisième personne. Ouf ! Ça change des romans actuels si prolifiques rédigés à la première personne. L’écriture est assez agréable mais, à mon goût, fouille trop les pensées assez nombrilistes des personnages (exclusivement féminins), et j’ai donc fini par accélérer cette lecture qui m’est rapidement apparue comme lourde. Le sujet de départ pouvait laisser espérer un récit pensé plus en profondeur. Ce ne fut pas le cas.

 

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