Résumé éditeur
Maus raconte la vie de Vladek Spiegelman, rescapé juif des camps nazis, et de son fils, auteur de bandes dessinées, qui cherche un terrain de réconciliation avec son père, sa terrifiante histoire et l’Histoire. Des portes d’Auschwitz aux trottoirs de New York se déroule en deux temps (les années 30 et les années 70) le récit d’une double survie : celle du père, mais aussi celle du fils, qui se débat pour survivre au survivant. Ici, les Nazis sont des chats et les Juifs des souris.
Oubliez vos préjugés : ces souris-là ont plus à voir avec Kafka ou Orwell qu’avec Tom et Jerry.
Ceci est de la vraie littérature.
★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante.
Critique
Récompensé par le prix Pulitzer, Maus nous conte l’histoire de Vladek Spiegelman, rescapé de l’Europe d’Hitler, et de son fils, un dessinateur de bandes dessinées vivant à New York et confronté au récit de son père.
Au témoignage bouleversant de Vladek se mêle un portrait de la relation tendue que l’auteur entretient avec son père vieillissant, ayant vécu l’impensable en Pologne sous l’occupation allemande et la chasse aux juifs.
Se déroulent donc sous nos yeux les dessins très graphiques et monochromes (noirs) nous narrant à la fois la véritable histoire du père en Pologne autrefois, et à New York avec son fils et sa nouvelle femme.
Les juifs ont pour visage des souris et les nazis des chats, les polonais des cochons.
Evidemment, ces souris et ces chats ont plus à voir avec Kafka qu’avec Tom et Jerry, car Maus c’est le récit d’une traque décrite dans ses moindres détails montrant une nouvelle fois la cruauté que certains humains avaient décidé de revêtir.
Entre la Shoa et la bd, même si le format de l’ouvrage rend les tracés encore plus austères qu’ils ne le sont déjà, c’est au final le choc, « le choc d’une forme réputée mineure pour un événement majeur » (Marek Halter). J’ai adoré !