Résumé critique :
Dans un zoo, un enfant et un vieux loup borgne se fixent, œil dans l’œil.
Toute la vie du loup défile au fond de son œil : une vie sauvage en Alaska, une espèce menacée par les hommes.
L’œil de l’enfant raconte la vie d’un petit Africain qui a parcouru toute l’Afrique pour survivre, et qui possède un don précieux celui de conter des histoires qui font rire et rêver…
(Quatrième de couverture de l’édition Pocket Junior 1994)
★★★★★ Que du bonheur !
Critique :
Voici un court livre, best-seller de la littérature de jeunesse poétique et facile à lire. Il nous emmène au cœur de la nature et du respect de tous les vivants.
Un zoo. Un loup borgne. Un enfant qui revient chaque jour, attend sans rien dire et le regarde fixement.
Enfin, un jour.. dans l’œil de l’animal, malgré les barreaux, il y lit l’histoire du loup et bien plus encore. C’est magique, c’est fort et au final, œil dans œil, de l’Alaska à l’Afrique chacun des protagonistes découvre un autre récit de vie que le sien, empli de terribles souvenirs, mais aussi des partages.
Daniel Pennac est assurément un grand conteur, les adultes feraient bien d’entrer dans ses textes soi-disant pour les plus jeunes.
Dans un style facile à lire, on découvre ici que la souffrance est équivalente qu’on se place du côté de l’animal comme du côté du petit humain.
Entre le légendaire animal « féroce » des contes (anciens) que serait le loup et l’enfant rejeté, des valeurs communes les réunissent : amitié, courage, fidélité. Mais aussi les épreuves de l’existence, la méchanceté, la cupidité humaine, le non-respect de la nature, de l’autre, la fuite, l’adaptation à un nouvel environnement, la résistance…
Louons ce récit qui, comme on s’y attendrait chez Pennac fait la part belle à la langue orale contée. C’est un régal du début à la fin. J’aime avoir dix ans de temps en temps.