Résumé éditeur
Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans, aveugle, sourde et muette? Les parents d’Helen sont désespérés jusqu’au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter d’aider Helen à sortir de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons. Les premiers échanges sont houleux, mais la persévérance d’Ann, l’intelligence et le désir d’apprendre d’Helen parviennent à vaincre l’impossible.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
En 1884, à l’âge de deux ans, Helen Keller est frappée d’une congestion cérébrale qui la laisse sourde, aveugle et privée de paroles.
Je ne raconterai pas cette histoire très connue et d’ailleurs transposée au cinéma dans « miracle en Alabama ».
Or, chacun a un livre qui l’a plongé dans la lecture. Pour ma part, ce fut celui-ci. A l’âge de 10 ans.
En effet, au-delà de la détresse familiale de la famille Keller c’est l’histoire d’Ann Sullivan, son institutrice à domicile, elle-même bien secouée par l’existence, qui m’a alors totalement bouleversée, initiant chez moi une passion pour la didactique et l’éducation jamais assouvie.
En effet, quand elle arrive chez les Keller, elle n’a fait que six ans d’études. Elle est bonne, gaie, dévouée, mais surtout elle est étonnamment douée sur le plan pédagogique. Avec un sens très sûr de ce qui convient à cette enfant « sauvage », sur qui il n’est pas nécessaire de s’apitoyer, à qui elle dispensera une éducation où la responsabilité ne cèdera en rien à la liberté, où les joies du corps égalent celles de l’esprit, etc….
Un être, un seul, vaut-il donc la peine qu’on lui consacre une grande partie de sa vie ? Qu’est-ce que ces amours, ces amitiés qui ne prennent pas de risque, qui renoncent avant même d’avoir essayé d’entreprendre quoi que ce soit ?
Aucun obstacle ne rebutera ni la merveilleuse Ann, ni la volontaire Helen.
Et quelle merveilleuse histoire que le récit de cette relation sincère, forte et généreuse entre ces deux femmes.
On souhaite à la fin que certains passages soient lus aux enfants pour garder courage en la vie.