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L’amant de Patagonie de Isabelle AUTISSIER – Juste lire, par Agnès

L’amant de Patagonie de Isabelle AUTISSIER

Résumé éditeur

1880, Ouchouaya, Patagonie. Orpheline farouche, Emily l’Ecossaise a 16 ans. En cette période d’évangélisation du Nouveau Monde, Emily est envoyée en Patagonie en tant que « gouvernante » des enfants du Révérend. Elle qui ne sait rien de la vie découvre à la fois la beauté sauvage de la nature, les saisons de froid intense et de soleil lumineux, toute l’âpre splendeur des peuples de l’eau et des peuples de la forêt. La si jolie jeune fille, encore innocente, découvre aussi l’amour avec Aneki, un autochtone Yamana. Alors, sa vie bascule. Réprouvée, en marge des codes et des lois de la civilisation blanche, Emily fugue, rejoint Aneki et croit vivre une passion de femme libre.

★★★☆☆ J’ai un peu aimé.

Critique

Isabelle Autissier emmène ses lecteurs au pays des extrêmes, en Patagonie ( Ouchouaya ! ) en période d’évangélisation protestante (fin 19ème siècle).

Le titre aurait pu être « quand la venue des uns fait le malheur des autres« . Ce roman sur la NON-tolérance entre les peuples, sur la dénonciation des préjugés et du racisme, contient un récit qui raconte le retour à la nature d’une jeune gouvernante anglaise. Elle est prête au détachement ultime, au grand renoncement de sa vie d’avant.

Cette dénonciation d’un obscurantisme religieux qui fait fi des besoins d’exister des peuples et du pouvoir intime de la nature sur eux est noir – dur – terrible. Mais il est nécessaire pour que nous cessions de faire comme si rien ne s’était jamais passé.

« Ce qui doit être sera » dit la chamane Yamana, et au triste roman de nous raconter comment « les Blancs ne savent pas éduquer mais seulement dresser » en scandant :  » Sauvage un jour. Sauvage toujours « .

Les Indiens pensent « Comment ils ont cru que l’on pouvait dresser le tronc quand seul le vent lui donne sa forme et le plie pour lui apprendre à résister.
L’homme blanc oublie que l’arbre droit casse. »

Comme pour « Soudain seuls », j’ai aimé le fond mais moins la forme, reprochant à Isabelle Autissier, cette fois encore, de nombreuses longueurs notamment quand elle décrit les espaces. Et puis, ça manque de rythme un peu tout ça. J’aime profondément la nature, mais ce texte m’a alanguie.

Enfin, dernier reproche…Je n’ai pas cru une seconde à cette histoire d’amour. Subsiste le niveau de lecture humaniste et historique de ce texte qui valent qu’on s’y arrête. Malgré tout.

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