Résumé éditeur
La grand-mère de Georges n’est pas de ces adorables mamies qui racontent des histoires et offrent des bonbons. Elle serait plutôt du genre sorcière, méchante et aimant faire peur aux enfants.
Puisque c’est une sorcière, Georges décide de la transformer en lui concoctant une potion magique à sa façon. Du genre explosif. Une potion qui aura des effets plutôt inattendus…
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
L’histoire du petit Georges Bouillon est selon moi la plus fada, la plus délirante, la plus déjantée des histoires pour enfant (ou adulte n’ayant pas complètement grandi) de Roald Dahl.
« Là, je vous le dis franchement, il a perdu totalement la boule ! » et ça ne m’a pas déplu.
Bien au contraire.
Il faut dire que Georges, ce jeune garçon indulgent et (trop) bien élevé qui se révolte (enfin) d’une aïeule exécrable nous montre que la patience a des limites que l’on se doit parfois de dépasser.
Cette potion « si forte, si violente et si fantastique qu’elle la guérira complétement ou lui fera sauter la cervelle » nous montre qu’une fois de plus les enfants sont bien trop souvent victimes de personne toxique ou borderline.
Pour cette expérience gastro-domestique, le dispositif narratif est, comme toujours, chez Roald Dahl, proposé dans un cadre propice à la démesure, à l’effervescence délirante et fantasmagorique et devient alors un terrain de jeu littéraire des plus drôles.
Cette abracadabrante métamorphose deviendra toute autre à l’arrivée des parents, preuve que l’aventure ne finit jamais, pour les apprentis scientifiques comme l’était aussi l’auteur.