Résumé éditeur :
Que serait un monde privé d’animaux par la faute des hommes ?
Un animal des plus inoffensifs peut-il changer la trajectoire d’un être désabusé ?
Se peut-il qu’une femme socialement marginalisée réécrive sa vie grâce à un animal libéré d’un cirque ?
A travers ces trois récits incisifs et originaux, Catherine Zambon pose un regard sur l’interdépendance des relations entre les animaux et les humains dans un monde profondément déboussolé.
Pourtant, en résistant comme il le peut face au désespoir qui menace, chaque protagoniste finit par nous convaincre que, même au plus profond du gouffre, il y a toujours je ne sais quoi d’heureux qui finit par triompher.
★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante.
Avis
Trois textes indépendants les uns des autres.
Trois histoires à la première personne.
Trois monologues dans un style écrit oralisé.
A chaque fois, des phrases simples dites par quelqu’un, ou quelqu’une, qui raconte et qui se raconte.
Le premier, sur le mode dystopie post pandémie, narre une dictature privant peu à peu la Terre des animaux.
Le second traite d’un double sauvetage : personnel et universel sur fond de drame intime, sous le regard d’un petit reptile.
Le dernier aborde la marginalisation économique et sociale d’une jeune femme, bouleversée par une rencontre animale et exotique à la fois qui lui sauvera la vie.
Tous les personnages principaux chantent l’amour du règne animal, de la tolérance et sont ivres de liberté. Ces trois récits à la première personne racontent des histoires d’isolement, de retraites volontaires, ou déclenchées par la force des choses = pandémie, dictature, drame familial, misère sociale, abandon…
Le nœud de chaque intrigue se dévoile subrepticement.
SUBREPTICEMENT…
Mot qui revient en force, ou en ligne de fond, dans les trois histoires. Tout est progressif dans l’avancée de l’intrigue. S’armer de patience, comme avec les animaux.
Chaque part inconnue inclue dans les textes, comme un voile à déchirer, nous tient à chaque fois en haleine du début à la fin de notre lecture.
C’est ce qui donne du style au livre de Catherine Zambon : une découverte progressive, une juste économie de mots, une atmosphère dans laquelle on veut trouver un sens .
Bref ! Un parfait équilibre entre le partage d’informations et la reconstitution mentale d’un univers.
Tout de suite, j’ai imaginé ces textes lus ou joués par un.e comédien.ne sur une scène.
Double bonheur du pouvoir d’un texte.
Les animaux et la biodiversité y apparaissent, avec une immense délicatesse et inventivité. Ils ont la capacité de ressusciter les âmes isolées.
Ces personnages qui se pensaient perdues, et les animaux qui permettent leur retour à la vie, sont les vrais héros, des êtres en apparence fragiles et condamnés.
Mais quand un auteur allume une étincelle de vie, alors le lecteur tend la main vers le POSSIBLE et surtout le VIVANT.
Merci à BABELIO et aux Editions LANSMAN pour cette lecture originale et vivifiante.