Résumé éditeur :
Etre là, présent, comment et pourquoi faire ?
Cette question sollicite des interrogations. S’agit-il d’une présence physique dans un lieu ? Parle-t-on d’une présence mentale de l’ordre du cerveau ? Percevoir cette présence est un phénomène naturel, spontané ? Ou faut-il un certain effort, une gymnastique mentale et physique ?
Marc Galy réunit dans ce livre douze auteurs d’univers très différents, médical, philosophique, artistique, pour explorer cette notion.
Entendre, voir, écouter… Etre présent à soi et aux autres, apprendre à percevoir son environnement et mieux comprendre ceux qui nous entourent.
★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.
Critique :
Dans la continuité du beau roman « Le jour où je me suis aimé pour de vrai », j’ai décidé de lire « Etre là », qui est un recueil de 12 textes produits par 12 auteurs d’univers assez différents.
Comme chacun a pu le constater être là physiquement n’exclue (parfois) pas notre absence mentale.
« Mais tu m’écoutes quand je te parle ? ».
Ce livre permet à quelques soignants d’exprimer leur opinion sur le pouvoir de la présence devenue pour eux le fondement des conditions d’une relation thérapeutique efficiente.
Rien de transcendant dans cette proposition, ni dans leurs écrits. Je me suis ennuyée très vite, ai trouvé d’un texte à l’autre leurs dires répétitifs et creux. Déception donc et sentiment d’avoir acheté un livre (un peu) pour rien, sauf pour m’ennuyer.
Certaines idées m’ont carrément énervée. Comme celle de Gaston Brosseau, Professeur de psychologie clinique au Québec pratiquant l’hypnose thérapeutique (comme d’autre auteurs de cet ouvrage) qui va jusqu’à écrire que » les états anxieux pathogènes, les troubles obsessionnels de l’humeur, les personnalité paranoïaque, narcissique, et nombre d’états limite, la dépression, etc sont tous des modes d’adaptation au présent « , et que l’hypnose peut guérir tout ça.
Dans le fond de ces problèmes, il n’a pas foncièrement tort, mais ça ne résout pas les pathologies en question. Quel raccourci !
Il y a d’autres participants dans ce petit livre bien long à lire, mais aucun ne m’a intéressée, fait vibrer, touchée… Il y a bien le légendaire Fabrice Midal avec ses phrases passe-partout : « Je peux mesurer combien d’actes j’accomplis dans une heure, mais je ne peux pas mesurer la qualité de présence que je peux y mettre. » et ses délires moins philosophiques que perchés.
Il nous invite à bien différencier « conscience » et « présence », car pour lui, « la présence s’oppose à la volonté ». Ca se complique et chacun y va de sa petite contradiction, quand l’un dit qu’être présent c’est se forcer, l’autre écrit qu’au contraire c’est lâcher prise.
Attention donc à ce thème hautement philosophique qu’il aurait mieux valu laisser traiter pas moins d’auteurs, et surtout pas par autant de toubibs qui gâchent tout et qui veulent vendre leur technique, l’hypnose. Voilà c’est dit !
Dans ce recueil nombriliste, mon seul plaisir de lecture fut bref, et je le dois à Philippe Delerm lorsqu’il nous parle de sa présence au monde, avec ses multiples positions de « regardeurs ».
« Ah !!!! Philippe !!! Tu es au soleil déclinant sur le trottoir vers 17 heures les soirs d’hiver, ce que Sylvain Tesson nous dit de son enchantement face au spectacle d’une mésange sur une couche de neige dans une cabane sibérienne ! Vous seuls savez parler de la présence, sauf que Sylvain n’est pas dans ce livre (il aurait pu). Hélas.
Heureusement, il y avait vous ! »
J’ai donc pu être réellement présente à mon plaisir de lire dix minutes seulement le temps d’apprécier la pensée de Philippe D. Le reste du temps, j’ai lutté, lutté tant mon esprit fuyait sans cesse. On n’était plus dans le lâcher-prise ; mais plutôt dans le sauve-qui-peut !