Résumé éditeur
« J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
Marcelline devenue une vieille dame écrit à son père assassiné par les nazis dans un camps d’extermination, alors qu’elle en est revenue.
Ce texte qui LUI est adressé donne une longue lettre magnifique, forte, partagée en cinq chapitres.
Tout y est : leur passé, le passé sans LUI au camps, l’après et la pseudo-liberté gagnée, le présent et la permanence du camps dans l’esprit des survivants.
Sandrine Kiberlain offre sa voix à ce texte et ça colle bien.
Entre émotion et tension, reste la terrible question que pose à la fin Marcelline à son père disparu : fallait-il revenir ?
La réponse en dernière page.