Résumé éditeur :
Cultiver ses amitiés, refuser d’être triste, se taire quand on est en colère, préférer se divertir plutôt que d’écouter ses angoisses, apprendre à détecter les personnalités toxiques, sortir des addictions en comprenant comment s’installent les habitudes…
On croirait lire les recommandations avisées d’un médecin médiatique et iconoclaste d’aujourd’hui… Pourtant, elles proviennent d’un ouvrage du XVIe siècle universellement admiré, écrit non pas par un spécialiste du bien-être, mais par un philosophe : les incontournables Essais de Montaigne, bien sûr ! Remis au goût du jour par le psychiatre Michel Lejoyeux, ces préceptes jusqu’ici oubliés invitent au lâcher-prise et à la sérénité.
Au fil de ces pages informées mais ludiques, au fond sérieux mais au ton léger, le Pr Lejoyeux accompagne Marie, une patiente fictive, dans un voyage à travers les Essais. Ensemble, ils découvrent une nouvelle manière de comprendre et guérir nos états d’âme, de soulager notre fatigue et de nourrir notre quête de sens.
★★★☆☆ J’ai un peu aimé.
Avis :
Il arrive que certains livres, certaines lectures provoquent parfois en moi des sentiments contradictoires.
C’est exactement le cas avec « En bonne santé avec Montaigne ».
Je pense que le titre et la phrase d’accroche « Esprit sain, corps sain : la meilleure des méthodes », avec le « beau » sourire du professeur Lejoyeux à côté, étaient de mauvaise augure.
Me prendrait-t-on pour une gourdasse pour me laisser croire qu’une telle méthode existe ?
Depuis longtemps déjà, avec ses neuf titres déjà publiés, le professeur de psychiatrie a donné de nombreux conseils pour être de bonne humeur, chasser tristesse et idées noires et j’avais plutôt apprécié la longue liste de ses recommandations qui s’appuyaient sur les dernières recherches, la pratique et souvent le bon sens.
Prenez les mêmes conseils ou presque, ajoutez-y un philosophe du 16e siècle, une patiente actuelle fictive, et l’ensemble donne un pavé de plus de 350 pages, dernier livre estival de développement personnel estampillé « professeur de psychiatrie ».
Bon… je suis dure et pourtant je lui ai mis trois étoiles.
Aurais-je perdu la tête ?
La chaleur peut-être ?
NAN ! C’est principalement la forme qui m’a agacée, les pseudo échanges entre Marie et le docteur m’ont fatigué les neurones à un point que je ne peux pas les décrire.
Dès le départ, je n’y ai pas cru une minute.
J’ai trouvé aussi l’ouvrage assez inégal dans les conseils apportés, ainsi le tableau sur la dépendance m’a semblé pathétique de lieux communs quand celui sur l’oubli est touchant intéressant.
Les Essais de Montaigne sont censés nous tenir de boussole, le docteur les site à tout va tant et tant qu’on finit par les avoir en horreur. Je parle pour moi.
Leçon de doute, souplesse d’esprit, danger de l’oisiveté, détachement, force de l’oubli… il y a certes de nombreux préceptes dignes d’intérêt dans cet ouvrage, mais ils auraient mérité d’être traités déjà plus promptement et avec un développement plus fin.
Quelques cent pages en moins n’auraient pas altéré le livre, bien au contraire. Le tout tient donc à une question de dosage et d’hyper-vulgarisation.
Je remercie quand même sincèrement Babelio et les éditions Robert Lafont pour un ouvrage que je relirai assurément, mais dont je ne retiendrai que le fond et non pas le traitement textuel.