Résumé éditeur
Ce n’était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son dæmon Pantalaimon, parmi les Érudits du Jordan Collège, passant ses journées à courir dans les rues d’Oxford à la recherche éperdue d’aventures. Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d’une extraordinaire particule. D’une taille microscopique, la Poussière – que l’on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord – est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises… Jetée au cœur d’un terrible conflit, Lyra sera forcée d’accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s’opposent des forces que nul ne l’avait préparée à affronter.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
Un des meilleurs vaccins anti-solitude pourrait être la lecture de Les royaumes du Nord.
Voici près de 10 ans que je promets à ma fille cadette de le lire. Elle n’y croyait plus, mais j’avais promis et je n’ai pas été déçue, regrettant simplement de ne pas m’y être plongée avant pour pouvoir partager ma lecture plus tôt avec elle, qui l’a un peu oubliée, depuis le temps. Elle se souvient principalement de l’immense plaisir d’avoir lu 3 fois chaque volume de cette trilogie, et je comprends son engouement pour ce récit original, très bien écrit qui lui ressemble : une histoire fantastique (aux deux sens du terme) à l’esprit d’aventure incroyable, enchanteur, un récit à la fois étrange et limite mystique…
Il faut dire que Philip Pullman a inventé plusieurs univers dans son roman, ses personnages ont tous un petit démon ou animal de compagnie qui ne les quitte jamais, tout au long de leur vie. Ils sont l’incarnation de l’âme de leur maître. Brillante idée que cet alter ego humain, tour à tour manifestation de la pensée de l’autre, ou compagnon de fortune puisque l’humain ne se retrouve jamais seul sans son démon, et ça laisse rêveur celui qui redoute les temps de solitude.
Dans ce roman captivant, la terreur frappe quand l’organe religieux décide de séparer les enfants de leur démon. Lyra, (très) jeune héroïne effrontée et candide à la fois nous emmène dans sa quête pour sauver les enfants des « enfouisseurs » du Nord gelé et rétablir ainsi quelques vérités. C’est tellement bien écrit et mené intelligemment qu’on ne peut que comprendre l’emballement littéraire dont ont été victimes les jeunes lecteurs, dont ma fille. J’ai adoré également.