Résumé éditeur
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière.
Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’ Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière.
C. B.
★★★☆☆ J’ai un peu aimé.
Critique
Méditation personnelle sur Saint François d’Assise à la Christian Bobin, le Très – Bas offre de très beaux passages et d’autres plus soporifiques à mon goût.
Croire c’est donner son cœur nous chante – t – il dans ce texte grâce à son personnage principal.L’amour à toutes les sauces dans un texte spirituel à souhait.
Il y a d’autres titres de cet auteur que j’apprécie bien davantage.