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La ferme des animaux de Georges ORWELL – Juste lire, par Agnès

La ferme des animaux de Georges ORWELL

Résumé éditeur

Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement :
“Tout deuxpattes est un ennemi. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d’alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux.”
Le temps passe. La pluie efface les commandements. L’âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer :
“Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres.

★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante.

Critique

Dans la ferme d’un certain Jones, le mécontentement gronde parmi les animaux. En effet, ces derniers considèrent que Monsieur Jones exagère ; qu’il est un tyran. Pour y remédier, les cochons prennent la tête du mouvement de rébellion et provoquent une révolte généralisée de tous les animaux présents à la ferme.
C’est ainsi qu’un « beau » jour, les hommes seront déclarés ennemis et tous les animaux à pattes ou à ailes déclarés égaux. Mais bien vite, ils se rendront compte qu’il en est de bien plus égaux que d’autres ….car la révolte est prise en mains par deux porcs : Napoléon et Snowball.
Le premier (au nom prédisposé) est un pur démagogue qui ne vise que le pouvoir, alors que le second est un véritable idéaliste.

Les animaux vont se donner un hymne, et des assemblées publiques hebdomadaires se tiendront pour prendre les décisions nécessaires. Mais bien vite, une franche opposition va se déclarer entre Napoléon et Snowball. Alors que Snowball vient de remporter une joute oratoire contre Napoléon et que ses conseils à lui pourraient être acceptés, Napoléon pousse d’horribles hurlements et dix dogues foncent sur Snowball qui n’a que la solution de fuir à toute vitesse pour sauver sa vie.
L’assemblée est atterrée, mais ne bouge pas !

De ce moment tout va changer : les assemblées publiques supprimées, tout sera dirigé par un comité composé uniquement de cochons.
Les votes antérieurs finiront par être totalement oubliés pour être remplacés par les seules décisions du comité, soit celles de Napoléon.
On organisera minutieusement des manifestations « spontanées » avec obligation d’y assister, le peuple sera inondé de merveilleuses statistiques prouvant à quel point tout marche pour le mieux dans le meilleur des mondes etc.
Et un jour, les animaux à effarés verront entrer Napoléon marchant sur deux pattes parmi eux en tenant un fouet en main.
En ayant fait un simple conte de ce récit, Georges Orwell nous montre qu’il ne perd pas de temps en fioritures.
Comme dans la vraie vie, il y a donc les purs et les opportunistes.
Les masses sont souvent manipulées, puis bayonnées.
Les points de comparaison au fil des générations, vont disparaître et tous vont finir par croire que la vie a toujours été ainsi.

La dictature est – elle inéluctable ? Comment les empressés deviennent – ils des oppresseurs ?
Cette triste fable, parodie du régime des dictatures (et particulièrement le communisme), illustre de quelles manières les Hommes sont manipulables et amnésiques, quand cela les arrange.

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