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Le dernier des Monterazzi de Denis GOMBERT – Juste lire, par Agnès

Le dernier des Monterazzi de Denis GOMBERT

Résumé éditeur

Après, le Maure a disparu dans le maquis… Certains ont raconté qu’il a quitté la Corse et qu’il est retourné chez lui… en Algérie, je crois. D’autres ont dit qu’ils l’avaient vu rôder près du village. En tout cas, moi, je ne l’ai jamais vu… Cette histoire-là, si je me rappelle bien, ça devait être en 56… Assis côte à côte, Antoine et Blanche-Marie s’écoutent ne rien dire de plus. Le clocher de l’église sonne deux heures. Le jeune homme se lève pour rapporter en cuisine le plateau et les tasses. La main de Blanche agrippe alors son bras. -Ce sont de vieilles histoires, tout ça, Antoine.  » Le jour de ses quatre-vingts ans, dans sa maison de la montagne corse, Blanche-Marie Monterazzi aperçoit la silhouette d’un homme qu’elle n’a pas vu depuis quarante ans. Elle redoute la visite annoncée de ce revenant. Insouciante et joyeuse, sa famille, réunie autour d’elle, ignore que le passé va resurgir et bouleverser leur existence. Ecrit à quatre mains par Denis et Jean-François Gombert, cet hymne à la Corse profonde est aussi un formidable suspense.

★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.

Critique

Une langue puissante et poétique m’a saisie dès le commencement de ce roman avec un prologue qui démarre joliment au coeur d’un été corse orageux.
A Porto-Vecchio, alors qu’il pénétrait chez un notaire, pour un héritage complexe et mystérieux, un homme tombe sous les balles d’un inconnu.
Là s’arrête, hélas, pour moi le plaisir…. Déjà ! Malgré l’envie, normale, de comprendre la raison de ce meurtre.
Chapitre 1, direction Paris et quelques corses exilés depuis bien longtemps. L’héritage les concerne également. …
Forcément.
Toute l’intrigue de ce roman s’articulera d’ailleurs autour de ça.
Quelques chapitres plus loin, dans son village corse, auprès des montagnes environnantes, la tante Blanche-Marie Monterazzi fête ses 80 ans avec tous ses proches (dont un « corse-parisien »). Quand elle apercevra la silhouette d’un homme qu’elle n’avait pas vu depuis quarante ans, la vieille dame comprendra vite que le passé vient de rattraper son clan. Il aura suffi d’un étrange testament pour rallumer le feu. Cet homme oublié, c’est «le dernier des Monterazzi»: autrefois banni pour couvrir un sombre secret, il revient réclamer ce qui lui revient, et ce n’est pas un commode !.
Originaires de Corse, les auteurs nous donnent là un premier roman agréable, mais sans plus. La langue appréciée dans les quelques pages du prologue a laissé place à une langue plus plate, et, surtout, à une intrigue qui manque sérieusement de coffre.
Dans cette saga familiale méditerranéenne, il est question, bien sûr, avant tout d’honneur et de fatalité, d’identité corse et d’amour paysan ….
A travers les yeux d’Antoine, le petit-fils «parisien», cent pour cent corse pour ses amis, mais un peu étranger dans sa famille, ceux de Blanche-Marie la vieille tante corse sans enfant, et, Annonciade, la tante fada (et pour cause….) , les auteurs tentent d’évoquer leur île et ses habitants avec tendresse, mais avec aussi quelques raccourcis et clichés qui ternissent l’histoire.
« Corse: souvent conquise, jamais soumise ».
Doit on se soumettre au choix cornélien ; à savoir choisir un camp, celui de ses ancêtres, ou celui où l’on vit ?
N’est ce pas là la problématique à laquelle tentent au final les auteurs de nous répondre ?
Hélas, pour moi, le récit, plombé par trop de détails, et une langue plate, manque cruellement de tension. La psychologie, les tourments des personnages n’ont pas assez de relief.
Ce livre restera donc un moment de lecture qui m’aura laissée sur ma faim.

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