Résumé éditeur :
Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train.
Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terrasse d’Izumi et ne se quitteront plus.
Avec le petit Sosûke, le fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d’une maison d’hôtes, nouvelle en son genre.
★★☆☆☆ Bof ! Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre.
Critique:
Dans ses histoires, la japonaise OGAWA Ito aime réunir des gens aux profils différents, c’est d’ailleurs un peu sa marque de fabrique. « Le restaurant de l’amour retrouvé », « La papeterie Tsubaki » que j’avais beaucoup aimés vont dans ce sens.
J’espérais que les profils psychologiques des personnages de « Le jardin arc-en-ciel » seraient aussi bien brossés, rendus que ceux de Hakuto (« La papeterie…»), Rinco (« Le restaurant… »). Dommage, dès les premières pages, j’ai trouvé une auteure qui restait en surface et utilisait un style particulièrement plat bien trop souvent à mon goût. Jamais, je n’ai cru à l’histoire d’amour entre la collégienne et la mère de famille, pas plus que je ne me suis attachée à ces deux personnages.
Pour moi, le décor (de plus assez limité) du Japon n’a pas suffi à donner du souffle à ce roman qui traite de l’homosexualité. Je reconnais que la problématique homosexuelle (maintenant on dit LGBT !) est complexe, douloureuse, mais il aurait fallu mettre un peu plus de conviction dans le récit de cette relation originale pour la rendre crédible.
Même si l’essence de cette histoire repose sur la bienveillance, et forcément la différence, la rencontre amoureuse, les petites fleurs, les paysages verts, ne m’ont fait ni chaud ni froid. Je n’ai rien vu se dessiner dans mon (faible) esprit de lectrice.
Les personnages s’expriment à tour de rôle, ce qui est devenu assez classique de nos jours, et fonctionne parfois fort bien.
Mais, quitte à me répéter, OGAWA Ito ne pénètre pas assez au cœur de ces âmes perdues et de cette amour inattendue. Tout est survolé, tout est trop beau pour être vrai, je me suis crue dans un mauvais téléfilm de l’après-midi sur M6 (allez je balance !!, je n’en ai vu que des extraits quand j’allume la TV et cherche une (autre) chaîne … mais c’est suffisant pour moi).
Tout le monde, il est trop beau et trop gentil, la maison est pourrie, il fait un froid groenlandais, la petite est malade… mais on va malgré tout y arriver. Le courage et les bons sentiments bien sucrés coulent à flots, le style fleur bleue (est-ce dû à la traduction défectueuse ?) m’a profondément dérangée.
On a droit aussi à la maladie inattendue, injuste, annoncée avec moults détails pour nous faire fondre de douleur.
Le résultat est rédhibitoire pour moi du début à la fin.
Un peu plus de retenue et de subtilité, comme sait (d’habitude) le faire Ito OGAWA, c’est ce que j’attends pour le prochain roman de cette japonaise qui a dû s’égarer quelque peu mais en qui j’ai confiance !