Résumé éditeur
Tout commence par le froid glacial d’un hiver à New York et tout se termine sur le sable brûlant des plages de Jaffa.
Le hasard a fait se rencontrer et s’aimer une femme et un homme qui ne se seraient jamais adressé la parole dans d’autres circonstances. La femme, c’est Liat, une Israélienne dévorée par une nostalgie profonde de Tel Aviv. L’homme, c’est ‘Hilmi, un peintre palestinien originaire de Ramallah.
À New York, espace neutre hors du temps et de la politique, Liat et ‘Hilmi décident de s’immerger, le temps d’un hiver, dans un amour impossible. Commence alors une vie commune dont la date d’expiration se rapproche chaque jour un peu plus. Dans cet univers clos qu’ils se sont créé, Liat et ‘Hilmi ont décidé d’ignorer les à-côtés, les différences et les fissures. Mais la réalité finit toujours par s’imposer…
Après s’être retrouvé au cœur d’une controverse en Israël, Sous la même étoile a connu un immense succès populaire et a été salué par les plus grands. Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature, a notamment écrit : » La haine ne nous sauvera pas. La haine n’engendre que la haine, alors que l’amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan. »
★★★☆☆ J’ai un peu aimé.
Critique
« Duel amoureux moyen-oriental à New-York », ainsi pourrait se nommer le roman de Dorit Rabinyan que je viens de lire avec un plaisir certain.
Il semblerait qu’il ait suscité une vive polémique en Israël, pays de l’auteure. C’est que le sujet de cette romance est particulièrement sensible, tragique même : la relation plus que tendue entre l’état d’Israël et les territoires occupés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
L’intrigue se déroule en majeure partie sous un hiver neigeux New Yorkais et réunit de manière inattendue Liat, une traductrice israélienne bientôt trentenaire, et Hilmi, un artiste bohème arabe.
Ce dernier a grandi à Hébron où ses parents ont atterri en 1967, après avoir fui les combats et quitté le camp de réfugiés de Jéricho, puis de Ramallah.
Coup de foudre, relation fusionnelle… la question politique emportera-t-elle tout sur son passage ?
Comment s’aimer dans cette passion hors norme quand les familles se haïssent depuis des générations et que rien ne s’arrange sur leur terre commune ?
Dorit Rabinyan décrit les rouages d’une relation différente, entre naïveté et excès selon l’homme et la femme. Écrire l’union de deux êtres issus de deux mondes à la fois si proches et tellement opposés était courageux, et donne un résultat magnifique dans ce livre pour ce qui concerne le plan géopolitique d’abord, et pour la narration de cette relation si complexe.
Hélas, je reproche, au-delà des qualités précédemment décrites, deux choses à ce texte : des longueurs à de trop nombreux passages, ce qui m’a mise parfois à la limite de l’indigestion, et une absence d’explication quant à ce que les personnages trouvent d’attirant chez l’autre.
Des raisons de la passion, on ne sait rien, et cela manque cruellement selon moi.
La neige et le froid, même s’ils sont très importants, car ils contrastent avec la chaleur de leur terre d’origine, est omniprésente et prend trop de place à mon goût. L’écriture a aussi son équilibre à trouver, c’est ce qui pêche dans ce roman pourtant très courageux.