Résumé éditeur
Sur ce rocher d’Ariège dont le nom signifie « Le Mont sûr », le bien commun d’un peuple et d’une culture, et une certaine idée de la liberté, avaient cru trouver un refuge inexpugnable. Les armes en ont décidé autrement. Mais, sept siècles après, Montségur se dresse toujours comme un symbole. Moins, peut-être, celui d’une indépendance perdue que celui, plus actuel, du droit de penser, de croire et de vivre. Un droit pour lequel, le 16 mars 1244, deux cents vingt hommes et femmes, nobles et paysans, servantes et châtelaines, chevaliers, marchands et bergers ont choisi, en chantant, de mourir.
Quarante années durant, du haut de Montségur, un homme, Raymond de Péreille, avait défié les deux plus grandes puissances de son temps, l’Eglise et le Roi. Cette aventure pathétique et folle, menée au nom de la liberté de conscience et de la résistance à une conquête étrangère, s’acheva un matin de printemps dans les larmes et le sang sur les cendres d’un immense bûcher collectif. Mais la tragique destinée des Cathares qui s’étaient réfugiés là, jointe à la magie du site, n’a suscité que trop de vagabondages littéraires. Sous le mythe de Montségur, il fallait bien qu’un jour on retrouvât l’Histoire, faite ni d’abstractions ni de rêveries ésotériques. C’est-à-dire retrouver les faits et les hommes, la réalité d’un temps et d’un lieu, la chair du quotidien. Il fallait, pour cela, laisser parler Montségur.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
Montségur, les cendres de la liberté m’a été recommandé par un guide incroyable écouté sur les ruines mêmes du château de Montségur.
Le guide nous avait plongé, durant un peu plus d’une heure au cœur de la tragédie cathare et de sa fin violente, et nous y avions été tous transportés, y compris ceux qui découvraient alors ce pan de l’histoire (mes enfants).
Le livre se partage entre quatre parties : Montségur avant Montségur, les premières années, le sanctuaire, le grand siège.
On y apprend comment du haut de ce rocher des Pyrénées ariégeoises, une poignée d’hommes et de femmes a défié, pendant quarante ans, les deux plus grandes puissances d’alors : l’Église romaine et le roi de France.
Michel Roquefort reconstitue à travers cette citadelle presque indomptable l’épopée spirituelle et sociale de ces chrétiens dissidents en se fondant uniquement sur les témoignages des contemporains de cet tragédie, et notamment les rescapés du siège de Montségur.
Celui qui fut (notamment) le président du Groupe de recherche archéologique de Montségur nous offre richesse et précisions dans ce livre qui est devenu le livre de référence sur cet épisode majeur du drame cathare.