Résumé éditeur
Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchée sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
Un livre lumineux sur le partage et le don, à savourer comme la cuisine de la jeune Rinco, dont l’épice secrète est l’amour.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
» Tout ce que tu donnes fleurit, tout ce que tu gardes pourrit. » pourrait être le résumé de le restaurant de l’amour retrouvé.
Ce très beau roman a pour toile de fond la campagne japonaise contemporaine et nous offre un récit dans la même veine que le destin de Babette, avec la culture japonaise et pas mal de tsunamis émotionnels en sus.
Je ne m’attendais pas du tout à un texte aussi agréable et poétique, à une réflexion intime de cette teneur. Véritable hymne à la cuisine et aux pouvoirs de l’esprit, ce livre m’a ravie. Réellement.
Les divinités protectrices de la cuisine ainsi que le pouvoir des saisons s’encanaillent pour habiller l’héroïne d’un engagement dans son art et d’une empathie à l’égard des autres tout à fait pétillants.
La langue utilisée épouse magnifiquement le récit. Tout y délicat, touchant. Sans oublier la place faite à la nature et à la simplicité des mets.
A des années lumières des romans feel-good à la mode, ce délicieux (forcément) et subtil roman évite toute mièvrerie et personnages stéréotypés. Un vrai coup de cœur !
Seul bémol, la partie concernant la fin de Hermès.
D’ailleurs, végétariens s’abstenir !