Résumé éditeur
Usé par des années de lutte stérile contre le crime, l’incorruptible commissaire Yeruldelgger a quitté la police d’Oulan-Bator.
Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il a décidé de renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger bien malgré lui dans une aventure sanglante qui les dépasse tous.
Éventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliée par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable !
Des steppes arides au cœur de Manhattan, du Canada à l’Australie, Manook fait souffler sur le polar un vent plus noir et plus sauvage que jamais.
★★★★★ Que du bonheur !
Critique
En plein milieu du désert de Gobi, Yeruldelgger, le commissaire devenu légendaire a les mantras qui surchauffent.
Entre mort nomade à la mongol et aura sauvage de la mémoire d’un peuple, les traditions et légendes héritées de l’immense Gengis Kahn imprègnent ce nouveau polar et éclairent une série de meurtres tous plus étranges les uns que les autres.
J’ai adoré ce thriller intense et féroce, dépaysant et décalé, souvent fort drôle (ça fait du bien) qui met à nu pas mal de vérités pour analyser notre (triste) monde contemporain.
C’est mon préféré sur la succulente trilogie policière mongole de Ian Manook.
Un reste de karma flic s’est accroché au sabot d’un Yeruldelgger devenu moine shaolin qui pratique les amours nomades faisant de cet opus une réussite complète qui me fait dire haut et fort à son auteur :
» Chapeau bas Monsieur Ian Manook,
Vous vouliez nous divertir tout en nous aidant à nous ouvrir les yeux. C’est chose faite.
Votre enquête universaliste nous entraîne aux quatre coins de la planète, et nous donne une sacrée envie de nous dégourdir les pattes. …. en allant voir ailleurs. »