Mon évasion de Benoîte GROULT

Résumé éditeur

Mon évasion : Tant que je saurai où demeurer, tant que je serai accueillie en arrivant par le sourire de mes jardins, tant que j’éprouverai si fort le goût de revenir et non celui de fuir ; tant que la terre n’aura perdu aucune de ses couleurs, ni la mer de sa chère amertume, ni les hommes de leur étrangeté, ni l’écriture et la lecture de leurs attraits ; tant que mes enfants me ramèneront aux racines de l’amour, la mort ne pourra que se taire. Moi vivante, elle ne parviendra pas à m’atteindre.

Benoîte Groult publie son autobiographie : d’une enfance privilégiée dans les années 1930 à l’engagement féministe, d’un mariage bourgeois au contrat de liberté, l’auteure de « La Touche étoile » raconte ici sa traversée de la vie comme une perpétuelle évasion.

★★★★★ Que du bonheur !

Critique

Ce livre est tombé dans ma panière tout à fait par hasard, et c’est souvent comme ça que nous tombons d’extase devant certains ouvrages qu’on n’attendait pas.
Ce fut le cas de l’autobiographie de Benoite Groult que je ne connaissais pas vraiment à l’époque.
Histoire de génération, mais j’ai depuis commencé à rattraper le temps perdu avec cette auteure incroyable récemment disparue à l’âge de 96 ans ( !).

Lire la vie de Benoîte Groult c’est d’abord entrer dans une machine à remonter le temps pour traverser le siècle passé en un voyage très féminin et forcément tourmenté.
On y lit des femmes qui obtiennent le droit de vote (« m’enfin ?! » aurait dit Gaston), d’avorter dans la légalité, de siéger à l’Académie Française… le tout sur fond de libération sexuelle (et surtout de libération maritale).

Voici la vie d’une ex-jeune fille rangée à la langue vive, cultivée et si intelligente, jamais soumise et toujours victorieuse.

J’ai beaucoup aimé l’histoire de celle qui nous rappelle que ce que nous prenons pour acquis ne l’est que depuis récemment et reste fragile.
Ce texte tire donc toute sa force de la personnalité et de l’engagement de cette amoureuse de la vie, de celle qui a toujours refusé une seule règle : l’autovictimisation.

 

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