le syndrome de l’imposteur de claire le men

Résumé éditeur :

Lucile Lapierre, jeune interne en médecine en proie à un sentiment maladif d’illégitimité, est affectée un peu par hasard à une unité pour malades difficiles d’un hôpital psychiatrique.

Dans ce récit initiatique inspiré de son expérience personnelle, Claire Le Men dresse un portrait juste et drôle de l’institution et fait voler en éclat nos présupposés sur la folie.

★★★★☆ Lecture agréable, fort plaisante.

Avis :

Nous sommes nombreux/euses à avoir connu ou à connaître  » Le syndrome de l’imposteur  » ou le désagréable sentiment de ne pas mériter d’être là où un concours, un examen, un nouveau job.. nous a mené/e.

Claire LM, médecin-auteure-illustratrice s’est attelée à nous raconter l’internat de médecine à travers un personnage fictif, Lucile Lapierre au sein d’une unité pour malades difficiles d’un hôpital psychiatrique.

Lucile doute de ses compétences médicales, ainsi que de la formation reçue.
 » Le début de l’internat, c’est la lune de miel : tout est merveilleux !  » pense-t-elle d’abord au regard de ses longues années de bachotage, mais la réalité sera tout autre.

Écrit à la première personne, cette histoire fortement inspirée de son expérience personnelle, dévoile nombre d’informations internes sur ces services médicaux atypiques. La douce interne tombe des nues mais une intelligente mise à distance, sans subjectivité aucune de la part de l’auteure (ancien interne… pour ceux qui ont bien suivi), passe au peigne fin de sa sensibilité et de son inexpérience les événements concernant les soignants comme les soignés dans le petit pavillon secret.

J’ai appris énormément de choses sur le traitement des malades psychiatriques, la communication à charge des médias, et j’en passe.
La BD rend aussi à merveille les propos touchants des uns et des autres (Ahhh..  » l’archiduc des étoiles « ) et apporte des notions, des informations très intéressantes sur les soins et certaines pathologies lourdes (estime de soi, hypersensibilité…). Certains apprentissages issus des premières années d’étude se voient remis en question, une fois sur le terrain, d’autres sont explicités pour le bonheur du lecteur.

Ouvrir  » Le syndrome de l’imposteur  » c’est entrer là où (à priori) nous n’irons jamais, où les choses ne se passent pas forcément comme les journalistes veulent bien nous les raconter. Rétablir certaines vérités, la bd a aussi cette fonction grâce à ce roman graphique unique et très intéressant.

Voici une auteure à suivre assurément (il semblerait qu’elle ne se consacre plus qu’à la bd ?!?!).

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