La joie de Charles PEPIN

Résumé éditeur

« Je lui dis que ma sortie je n’y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j’ai cette vie là à aimer et que c’est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l’espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d’aimer ce qui est là. »

Solaro traverse les épreuves de l’existence avec une force que les autres n’ont pas : il sait jouir du moment présent. Ce livre est son histoire, le roman d’un homme joyeux. C’est aussi une invitation à la réflexion, à comprendre ce qu’est la  » joie « , cette force mystérieuse qui, à tout instant, peut rendre notre vie exaltante.

★★★★★  Que du bonheur !

Critique

« Je n’ai pas beaucoup dormi mais il y a ce bonheur dans mes muscles, cette chaleur dans mon sang qui me tiennent compagnie. »
Voilà précisément comment débute le roman La joie de Charles Pépin. Solaro le narrateur nous y raconte sa vie en commençant juste avant le décès de sa maman.
Là où d’autres s’effondreraient, ce jeune homme a la particularité de faire jaillir la joie à chaque moment de son existence, même lorsqu’elle est parsemée d’embûches.

L’auteur nous montre dans ce court ouvrage que la joie, certes moins durable que le bonheur, est un jaillissement possible même qd le bonheur n’est plus là.
Elle se déploie ici contre tout ce qui lui résiste (la mort, la douleur physique, l’emprisonnement, l’injustice, le chagrin. ..).

Dans une véritable réflexion philosophique, les émotions du personnage sont bien rendues et j’ai dévoré avec un immense plaisir ce roman qui m’attendait depuis plusieurs mois sur ma PAL. Je n’ai pas été déçue, car c’est un hymne à la Vie que Charles Pépin nous offre. Comme un élan vital contre ce qui nous fait souffrir ou nous menace (parfois ce ne sont rien d’autres que nos propres pensées !), il nous prouve qu’on peut se gargariser des plaisirs simples de l’existence quand bien même le malheur s’abat sur nous. Pour ma part, j’ai beaucoup progressé mais j’ai encore du chemin.
Étrange Solaro, qui nous est dépeint à la fois comme épicurien (il sait jouir de la vie) et comme stoïcien (il a compris l’inutilité de se battre contre le sort). Sa joie chronique se révèle cependant être une insulte à la manière de vivre des geignards, plaintifs, négatifs, râleurs, etc…. trop souvent enclins à se comparer au reste du monde et à ne penser qu’à soi.
Parviendront-ils à le condamner dans cette histoire qui rappelle parfois « étrangement » L’étranger de Camus ?

Peu importe… car finalement, l’important n’est-il pas que chaque ligne de ce roman nous chante l’importance unique et lumineuse d’être présent au monde, dans ce qu’il a de plus joyeux.
Un vrai grand coup de cœur !

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