kamikase saru, le singe cobaye de cédrick sueur

Résumé éditeur :

Une bombe souffle un laboratoire de Tokyo, tuant trois militants de l’association JAVA venus délivrer les macaques utilisés pour la recherche médicale.

Étaient-ils les auteurs de l’attentat ?

Mais dans ce cas, pourquoi mettre en danger les animaux ?

Ont-ils été piégés ?

Et pour quelle raison cet institut dépend-il du ministère de la Défense, qui refuse de communiquer la moindre information ?

Au fil de leur enquête, les inspecteurs Kurosuke Ogawa et Miyuki Watanabe découvrent les raisons du secret entourant l’utilisation des singes et le lien entre la catastrophe de Fukushima et ces recherches, qui sont menées en toute discrétion afin de ne pas provoquer la panique ou la colère de l’opinion publique.

Qui croire dans cette guerre éthique ?

Les chercheurs ou les animalistes ?

Jusqu’où peut-on justifier la souffrance animale quand il s’agit de sauver des vies ?

Sur fond d’enquête policière, cette fiction philosophique explore l’éthologie des primates et les controverses autour de la recherche animale. Entre folie humaine et intelligence simiesque, cette histoire replace Homo sapiens dans son animalité.

★★★★☆Lecture agréable, fort plaisante.

Avis :

Le plaisir (ou l’absence de plaisir ) ressenti lors de mes lectures me sidère toujours.

Rien n’est jamais prévisible.

Alors que je venais d’abandonner le roman d’un auteur, maintes fois récompensé, d’une lourdeur incroyable et à l’intrigue insipide, le premier roman de Cédric Sueur, éthologue et primatologue est arrivé sur ma table de chevet.

Avec une fluidité presque gracieuse, alternant actions et moments de retour sur soi (l’intrigue se déroule au Japon), cette enquête policière m’a charmée dès les premières lignes.

Il est clair que le style de ce nouveau romancier me correspond plutôt bien. Son texte avec sa prose simple, imagée, rythmée à la mode japonaise (on sent le  » tempo zen  » en second plan et l’amour du Japon) rend avec précision et sincérité toutes les étapes de l’enquête, les émotions des personnages, humains et non humains. Comme  j’aime beaucoup le Japon, mon plaisir a été quelque peu décuplé.

Le roman est fractionné par des chapitres relatant, d’une part, les drames touchant le laboratoire de recherche médicale et l’association de défense des animaux, et d’autre part, la vie d’un groupe de macaques vivant au sein du même institut.

Voici donc un récit policier très plaisant à lire, mais également fort instructif. L’auteur, spécialiste de l’éthique animale, par le biais de l’histoire et les échanges entre personnages, nous amène à nous questionner sur l’utilisation des animaux en laboratoire. Avec justesse et sans extrémisme. Cerise sur le gâteau… le livre à la facture solide et à la typologie aérée affiche un joli stylisme épuré gracieux.
Seul hic dans cette lecture pour moi : le stéréotype du flic alcoolique et déprimé. Trop vu.

Merci à Babelio et aux éditions du Jasmin pour ce petit bijou.
Monsieur SUEUR, vous avez beaucoup de talent. Ne reposez surtout pas votre plume, car j’espère que vous avez encore beaucoup d’histoires dans ce genre à nous faire lire. 

 

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